Boissons énergisantes: ados et femmes enceintes, méfiance

L'agence sanitaire Anses vient de publier un rapport qui pointe du doigt les boissons énergisantes, soupçonnées de provoquer des effets indésirables dans certains cas.

Les boissons "énergisantes" ne seraient pas inoffensives. C'est, en substance, la conclusion d'un rapport rendu mardi par l'agence sanitaire Anses.

Sous surveillance en raison d'effets indésirables suspectés, notamment cardiaques, ces boissons contiennent quasi systématiquement de la caféine, en moyenne, l'équivalent de 2 expressos par cannette standard.

Pour l'Anses, la consommation de ces boissons, Red Bull, Monster, ou encore Burn, est à éviter chez les enfants et adolescents. Si les apports de caféine sont trop élevés dans cette tranche d'âge, ils peuvent souffrir de troubles du sommeil, somnoler le jour et même risquer de développer ultérieurement des conduites addictives à d'autres substances psycho-actives, selon le rapport.

L'Anses déconseille également leur consommation aux femmes enceintes -risque de retard de croissance du foetus- ou allaitantes -passage de la caféine dans le lait-, ainsi qu'aux personnes affectées de certains troubles cardio-vasculaires, psychiatriques ou neurologiques, ou encore souffrant d'une insuffisance rénale ou d'une maladie grave du foie.

Soupçons mais pas de preuves

"Chez des sujets particulièrement sensibles, comme des patients cardiaques, on peut observer des palpitations ou des troubles du rythmes cardiaque", confirme sur BFMTV le Dr Milou-Daniel Drici, chef de service pharmacologie-toxicologie à l'hôpital Pasteur de Nice

Selon ce rapport, 257 cas d'effets indésirables ont été signalés à l'Anses, dont 212 pouvaient être analysés. "Le rôle des boissons caféinées a été jugé "vraisemblable ou très vraisemblable" pour 25 cas, soit 12% des signalements", indique Franck Fourès, directeur adjoint santé alimentation de l'agence sanitaire.

Près de 9 millions de Français de plus de 14 ans consomment ces boissons. Elles sont commercialisées depuis 2008 en France, qui en consomme quelque 40 millions de litres par an. Pour le moment, les producteurs et les fabricants n'ont pas réagi.

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A.G. avec AFP