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Bien être au travail

Les dons de congés pour soulager ses collègues en difficulté

Le don de jours de congés aux aidants fait jouer la solidarité entre collègues.

Le don de jours de congés aux aidants fait jouer la solidarité entre collègues. - Service photo du Département du Val-de-Marne- CC – Flickr

Pas facile d’enchaîner les journée de travail puis de jouer au garde malade à la maison. Pour faciliter le quotidien des aidants, leurs collègues peuvent leur offrir des journées de RTT.

Quand les congés sont finis, il en faudrait parfois tellement plus, pour accompagner un proche dans la maladie. La loi du 9 mai 2014 vise à faire jouer la solidarité entre collègues pour épauler les personnes devant s'occuper d'un proche malade ou handicapé. Et éviter ainsi qu’ils ne craquent au travail. 

Le texte permet au salarié, avec l’accord de l’employeur, "de renoncer anonymement et sans contrepartie à tout ou partie de ses jours de repos non pris, qu'ils aient été affectés ou non sur un compte épargne temps, au bénéfice d'un autre salarié de l'entreprise qui assume la charge d'un enfant âgé de moins de vingt ans atteint d'une maladie, d'un handicap ou victime d'un accident d'une particulière gravité rendant indispensables une présence soutenue et des soins contraignants".

Plebisctité

Depuis cette loi, le don de congés est plébiscité. C’est celui qui obtient le plus d’adhésion dans les accords consacrés à l’aide aux aidants entre les directions et partenaires sociaux, selon l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (Orse).

Les entreprises adaptent le principe à leur sauce, comme Total qui depuis septembre 2015, permet d’offrir des jours de repos aux salariés parents d’enfants gravement malades, mais aussi si c’est leur conjoint qui est affecté.

Le groupe Casino avait pris les devants de la loi en permettant les dons de congés aux aidants dès décembre 2012. En prime, la direction avait choisi d’abonder de 100 jours un fonds dédiés sur le compte épargne temps. Pour ne pas se défausser uniquement sur les salariés, au nom de la solidarité.

Rozenn Le Saint