À l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, un circuit de dépistage face au coronavirus

Tout commence par un coup de téléphone. L'hôpital Henri-Mondor de Créteil, dans le Val-de-Marne, en reçoit 2600 par jour en moyenne depuis l'arrivée du coronavirus en France. Deux fois plus que d'habitude. C'est le début du circuit de dépistage initié par l'hôpital.
Chadi Christian Jbeili, médecin urgentiste, est au bout du fil. "On prend en charge la détresse, explique-t-il. Tout en gardant en tête les précautions à prendre pour un coronavirus." Il établit un diagnostic et détermine si une médecin virologue doit être contacté.
Lundi, 17 personnes ont été orientées jusqu'à l'hôpital Henri-Mondor. Elles ont été accueillies dans des tentes installées devant l'édifice. C'est là qu'elles effectuent les prélèvements après être passées par une zone d'attente. "Faire une zone extérieure pour faire ce dépistage, c'est protéger le personnel et les autres patients", assure William Vindrios, infectiologue.
90 tests réalisés chaque jour
Le test est simple: on prélève des échantillons dans chaque narine à l'aide d'un écouvillon nasopharyngé, terme barbare utilisé pour désigner une sorte de grand coton-tige. "Après, on le met dans un tube", complète le médecin, équipé d'un masque, de lunettes et d'une charlotte médicale pour se protéger le visage.
Chaque jour, l'hôpital réalise 90 tests de ce genre. 24 heures suffisent pour en obtenir les résultats. S'ils sont négatifs, un mail et un SMS sont envoyés au patient. S'ils s'avèrent positifs, il s'agira pour les médecins de choisir entre l'hospitalisation et le confinement à domicile.