Le CHU de Brest-Carhaix justifie la régulation des urgences par d'"énormes difficultés de recrutement"

Les urgences du CHu de Brest, le 22 août 2024. - Fred TANNEAU / AFP
La direction du CHU de Brest-Carhaix a mis en avant, vendredi 18 octobre, les "énormes difficultés de recrutement" auxquelles est confronté l'hôpital, pour expliquer la régulation des urgences de Carhaix (Finistère) la nuit.
"On a toujours d'énormes difficultés de recrutement, c'est quand même quelque chose d'assez généralisé au niveau national", a indiqué Florence Favrel Feuillade, directrice générale du CHU, au cours d'une conférence de presse de rentrée. "On est toujours en tension sur les urgences et sur l'anesthésie (...) et on ne voit pas d'amélioration notable, même si on y met beaucoup d'énergie", a-t-elle ajouté.
"On forme une dizaine d'urgentistes par an et on en garde trois"
Depuis plus d’un an, l’accès aux urgences est régulé. Les patients ne sont plus censés se présenter spontanément en soirée et pendant la nuit et doivent préalablement contacter le 15.
"Même aux urgences de Brest, on manque de gens. On a deux lignes d'urgence fermées au CHU de Brest aujourd'hui parce qu'on manque de personnel", a déclaré Éric Stindel, président de la commission médicale de l’établissement. "On forme, mais il y a beaucoup de fuites: on forme une dizaine d'urgentistes par an et on en garde trois", a-t-il ajouté.
Le 12 octobre dernier, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Carhaix (Finistère) pour réclamer la réouverture 24 heures sur 24 des urgences de l'hôpital de la ville.
En réponse, la directrice Florence Favrel Feuillade a insisté sur le fait que "régulation ne veut pas dire fermeture".