Wauquiez: "Ce ne sont pas les bobos parisiens qui doivent décider pour les montagnards"

Laurent Wauquiez, secrétaire général des Républicains, est aussi candidat aux régionales en Auvergne-Rhône-Alpes. - Kenzo Tribouillard - AFP
Le système jacobin, centralisé à Paris, Laurent Wauquiez n'en veut pas et l'a fait savoir vendredi lors d'un congrès de l'Association nationale des élus de la montagne, dont il est président. "Laissez respirer la montagne! Ce ne sont pas les bobos parisiens qui doivent décider pour les montagnards. Bien sûr, il y a des lois de la République mais elles ne peuvent pas s'appliquer de la même manière à Paris ou à Fay-sur-Lignon", a déclaré à la presse le secrétaire général des Républicains, en marge du 31e congrès de l'association.
"Ce n'est pas à Paris de nous expliquer ce qu'on a le droit ou pas de faire dans la montagne. Ce sont aux montagnards de décider", a souligné le candidat de la droite et du centre pour les régionales de décembre en Auvergne-Rhône-Alpes.
Wauquiez "lance un cri d'alerte"
Lors de ce congrès, tenu au Puy-en-Velay, ville dont Laurent Wauquiez est maire, les élus ont réclamé "une vraie solidarité territoriale" donnant "à la montagne les moyens de son développement". Ils ont aussi dénoncé "la folie des normes" touchant notamment au secteur de l'eau, de l'urbanisme ou de l'immobilier, précise un communiqué de l'Anem. "Je lance un cri d'alerte. A la montagne, on en peut plus du surcroît des normes. (C'est) un sujet fondamental car l'avenir de l'hôtellerie familiale ou de l'urbanisme en dépend", a également critiqué Laurent Wauquiez.
Le 25 septembre à Chamonix, Manuel Valls avait annoncé aux élus du Conseil national de la montagne (CNM) un "acte II" à la loi montagne, prévu "pour 2016". Conçue pour compenser les contraintes des zones montagnardes, la loi actuelle remonte à 1985. La nouvelle loi sera préparée sur la base du rapport des députées Annie Genevard (Doubs, Les Républicains) et Bernadette Laclais (Savoie, PS), remis début septembre au premier ministre.