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Politique

Violences faites aux femmes : Jordan Bardella accuse la gauche de "naufrage moral"

Jordan Bardella, député européen et candidat à la présidence du Rassemblement national, lors de l'université d'été du parti le 18 septembre 2022 Agde (Hérault)

Jordan Bardella, député européen et candidat à la présidence du Rassemblement national, lors de l'université d'été du parti le 18 septembre 2022 Agde (Hérault) - Pascal GUYOT © 2019 AFP

Jordan Bardella, président par intérim du Rassemblement national dont il espère prendre les rênes officiellement au prochain congrès, a évoqué les polémiques nées dernièrement à gauche. L'accusant d'hypocrisie sur le sujet des violences faites au femmes, il a même osé une comparaison entre la gauche et l'affaire Daval.

Le candidat à la présidence du Rassemblement national Jordan Bardella a accusé dimanche la gauche de "naufrage moral" sur la question des violences faites aux femmes, dans le contexte des affaires Quatennens chez LFI et Bayou chez EELV. "Cette gauche-là a passé son temps à s'ériger en redresseuse de torts, à faire la morale à tout le monde depuis 30 ans et on s'aperçoit qu'en fait ce sont ceux qui hurlent le plus fort qui sont en fait les premiers concernés par ces affaires", a-t-il déclaré dans l'émission politique d'Europe 1, Les Echos et CNEWS.

Julien Bayou a démissionné de ses fonctions de secrétaire national des Verts après des accusations, qu'il conteste, de violences psychologiques envers une ex-compagne. Son cas plonge le parti écologiste dans la tourmente, notamment autour du fonctionnement de sa cellule interne de réponse aux violences sexistes et sexuelles.

Le député LFI Adrien Quatennens a, pour sa part, renoncé à sa fonction de coordinateur de La France Insoumise après avoir reconnu des violences envers son épouse. Il a été entendu lundi par la police. Les affaires touchant EELV et LFI sont "le naufrage moral de toute cette gauche", a assuré l'eurodéputé RN, citant "Monsieur Bayou, les Verts, la France insoumise, (Adrien) Quatennens".

Bardella ose la comparaison avec l'affaire Daval

"La gauche, qui passe son temps à hurler sur ces questions, c'est Jonathann Daval qui participe à la marche blanche", a-t-il encore asséné, s'attirant une réplique de l'intervieweuse Sonia Mabrouk : "Je ne sais pas si comparaison vaut raison".

Jonathann Davall, condamné en 2020 en Haute-Saône pour le meurtre de son épouse, avait, avant d'être mis en cause, participé en 2017 à une marche blanche aux côtés de ses beaux-parents.

R.V. avec AFP