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Violences conjugales: Stanislas Guerini fait son mea culpa près avoir défendu la candidature de Jérôme Peyrat

Stanislas Guérini.

Stanislas Guérini. - Jean-François Monier / AFP

Dans une interview au micro de Franceinfo ce mercredi matin, le patron de Renaissance avait défendu l'investiture du candidat LaREM Jérôme Peyrat, affirmant ne pas le croire "capable de violences sur les femmes", alors qu'il a été condamné pour violences conjugales. Ce dernier a finalement annoncé son retrait.

"Je mesure que les propos que j'ai tenus ce matin sur Franceinfo (...) ont pu heurter et blesser". Le patron de Renaissance (ex-LaREM) Stanislas Guérini a fait son mea culpa ce mercredi après-midi dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, après le tollé suscité par ses déclarations en défense de Jérôme Peyrat, candidat investi par son parti malgré une condamnation en 2020 pour violences conjugales. Celui qu'il avait notamment qualifié d'"honnête homme" a finalement annoncé le retrait de sa candidature en début d'après-midi.

"Je veux réaffirmer ici avec force un engagement total de la majorité présidentielle pour soutenir la libération de la parole des femmes sur les faits de violences, afin que la justice puisse faire son travail", a développé Stanislas Guérini dans la foulée, affirmant ne remettre "en aucun cas en cause une décision de justice, qui mène un travail indépendant".

Un retrait convenu avec Guerini

"J'ai pris du temps pour lire les attendus (du jugement, NDLR), pour comprendre, pour savoir si au fond on pouvait avoir quelqu'un qui pouvait être capable de violences volontaires, je crois et j'en suis même infiniment convaincu que ça n'a pas été le cas", avait-il assuré dans la matinée, avant d'affirmer qu'il n'aurait jamais "accepté cette investiture-là" en cas de "soupçon qu'on a affaire à quelqu'un qui puisse être violent et coupable de violences sur les femmes".

Dans son communiqué, Stanislas Guérini expliqué avoir échangé avec Jérôme Peyrat. Les deux hommes ont "convenu ensemble qu'il retire sa candidature", "pour ne laisser aucune place à l'ambiguïté".

L'investiture de Jérôme Peyrat avait provoqué des secousses jusque dans la majorité avec la candidature dissidente de la députée LaREM sortante Jacqueline Dubois, tandis que les propos du chef du parti présidentiel avaient fait bondir l'opposition, notamment la LFI Mathilde Panot, qui a dénoncé une "honte" et un "naufrage".

Fanny Rocher