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Vallaud-Belkacem sur RMC et BFMTV: «Inciter fiscalement les femmes à travailler»

N. Vallaud-Belkacem, invitée de JJ. Bourdin sur RMC et BFMTV.

N. Vallaud-Belkacem, invitée de JJ. Bourdin sur RMC et BFMTV. - -

Invitée sur RMC et BFMTV, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement et ministre des Droits des Femmes a défendu son plan de lutte contre les violences faites aux femmes et sa proposition de loi contre la prostitution.

Ce vendredi face à Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a défendu deux des grands projets dont elle est à l’origine : la lutte contre les violences faites aux femmes et la lutte contre la prostitution. « La prostitution n’est jamais un projet de vie, a expliqué la ministre. C'est une contrainte. Elles n'ont parfois pas le choix pour vivre ». La ministre des Droits des femmes a ensuite explique qu’elle voterait si elle était députée la proposition de loi visant à pénaliser les clients des prostituées. « On ne légifère pas sur l'activité sexuelle des individus ». La pénalisation des clients, « c’est une atteinte à la liberté du client mais on l'assume ».

« C'est dans l'intérêt des femmes que d'investir le marché du travail »

La ministre des droits des femmes met également en avant une "piste de réflexion" : « Comment faire en sorte que la fiscalité soit incitative au travail des femmes au sein du couple ? ». « Il y a des incitations fiscales à imaginer » pour « que les deux membres du couple travaillent, car c'est dans l'intérêt des femmes que d'investir le marché du travail, d'acquérir leur autonomie financière. En France, il y a un écart de 8 points entre le taux d'emplois des hommes et celui des femmes ».

« Ne retournez pas chez vous si vous êtes victimes de violence conjugale »

La ministre des Droits des femmes, présente vendredi son Plan interministériel contre les violences faites aux femmes présenté vendredi. Le plan vise à « libérer » la parole des victimes de violences sexuelles et conjugales. « Le problème c'est que trop rares sont les femmes qui vont les dénoncer car elles sont emprionnées dans une sorte de culpabilité », a-t-elle expliqué. « Ne retournez pas chez vous si vous êtes victimes » de violences conjugales, a-t-elle lancé. « Les victimes doivent comprendre que ce sera mieux qu'avant », a-t-elle encore dit.
Le plan prévoit notamment le doublement prochain des effectifs des travailleurs sociaux dans les commissariats et les gendarmeries, le doublement des moyens aloués aux victimes (1650 place d'hébergement d'urgence) et de « ne plus laisser aucune violence déclarée sans réponse ». « Il faut former les professionnels pour les aider à mieux comprendre les victimes. Il faut qu'ils puissent détecter ces violences et rassurer les victimes ».

|||Faut-il inciter fiscalement les femmes à travailler?

La rédaction