Une rentrée politique éclatée chez Les Républicains

Les cadres du parti Les Républicains à Lyon le 23 mai 2017 - ROMAIN LAFABREGUE / AFP
L'université d'été des Républicains s'est ouverte ce samedi et jusqu'à dimanche au Touquet avec pour ambition la "refondation" du mouvement. Une tâche bien compliquée tant Les Républicains amorcent cette rentrée politique, marquée par la course à la présidence du parti, en ordre dispersé. Entre ce samedi et le 8 septembre, ce sont près de six rassemblements différents qui seront organisés.
Déjà ce weekend, Alain Juppé a boudé le Touquet et fait bande à part avec ses proches à Bordeaux pour réfléchir à son positionnement sur l'échiquier politique. "Nous croyons à une union de la droite et du centre", assure le juppéiste Maël de Calan sur BFMTV. De son côté, Laurent Wauquiez sera à Lyon ce samedi, puis au mont Mézenc, en Haute-Loire, dimanche prochain. Début septembre le camp filloniste se retrouva lui à La Baule. Le groupe des "constructifs" donnera enfin un dernier rendez-vous à Nice du 6 au 8 septembre.
Un risque de disparition par "éclatement"
"Il y a un vrai risque aujourd'hui de disparition de la droite par fragmentation et par éclatement", concède sur notre antenne le député LR Daniel Fasquelle. Si ce dernier a annoncé ce samedi sa candidature à la présidence du parti, c'est pour le moment Laurent Wauquiez qui occupe la position de favori pour ce scrutin prévu les 10 et 17 décembre. Incarnation de la droite dure, il est le seul ténor à se lancer dans cette bataille après les abandons de Valérie Pécresse et Xavier Bertrand et se dit lui-même sûr de gagner.
Pourtant, sa candidature ne fait pas l'unanimité et laisse entrevoir la possibilité d'une scission irréversible avec le courant centre droit d'Alain Juppé. "Les juppéistes envisagent déjà une vie ailleurs que dans le parti", croit savoir Eric Mandonnet, rédacteur en chef adjoint politique à L'Express, sur BFMTV.
La multiplication des courants
La multiplication des idéologies et les ambitions concurrentes au sein des Républicains sont d'autant plus visibles que plusieurs mouvements politiques apparaissent en son sein. Celui du candidat Daniel Fasquelle, Sauvons la droite, porte bien son nom. De son côté, Valérie Pécresse avait déjà lancé en juillet Libres !. Le même mois, Philippe Juvin, député européen LR, maire de La Garenne-Colombes, Camille Bedin, conseillère départementale LR des Hauts-de-Seine, et Fabien Di Filippo, député LR de Moselle, avaient eux annoncé la création de leur courant Les Nouveaux Républicains.