Un camp de réfugiés brûle à Cherbourg, son maire fustige l'Etat

ROUEN (Reuters) - Le maire socialiste de Cherbourg (Manche), où un incendie d'origine criminelle a ravagé un campement de réfugiés afghans dimanche, a accusé l'Etat de ne pas prendre ses responsabilités en la matière.

Neuf tentes sur les treize que comptait le campement ont été détruites dans un incendie décrit par les enquêteurs comme visiblement volontaire et qui n'a pas fait de victimes parmi la trentaine de réfugiés, dont 21 demandeurs d'asile.

Le maire de Cherbourg, Bernard Cazeneuve, a dénoncé lundi "l'Etat qui ne prend en aucun cas ses responsabilités face à ces demandeurs d'asile dont il devrait assurer le logement conformément à la loi, laissant les municipalités et les associations humanitaires seules face à cette situation".

Interrogé au téléphone de Marseille, où il assiste à un congrès sur les questions de Défense, il a exprimé son "indignation". La municipalité dit travailler avec les associations au relogement des exilés.

Marc Parrad, édité par Yves Clarisse