UMP : Accoyer ouvre un référendum aux élus du parti sur un vote en 2013

Bernard Accoyer, lorsqu'il était président de l'Assemblée nationale - -
Le député UMP Bernard Accoyer a décidé de prendre les choses en main. L'ancien président de l'Assemblée nationale va organiser mardi prochain (18 décembre) une consultation de tous les parlementaires « élus sous l'étiquette UMP », « pour ou contre la tenue avant l'été 2013 » d'une nouvelle élection du président du parti, a-t-il annoncé mardi.
« Le jour-même où le calendrier de ce nouveau vote aura été acté irrévocablement, le groupe filloniste R-UMP devra disparaître et aucun recours en justice ne devra être engagé », stipulera la question posée aux parlementaires lors de ce « référendum à bulletins secrets », a ajouté Bernard Accoyer.
Référendum ouvert à tous les parlementaires UMP
Ce référendum, qui sera ouvert à « tous les députés, sénateurs et députés européens élus sous l'étiquette UMP », y compris ceux appartenant au groupe filloniste Rassemblement-UMP, se tiendra à midi mardi prochain, dans un lieu qui n'a pas encore été fixé, a indiqué le député de Haute-Savoie.
Bernard Accoyer, qui figure parmi les parlementaires « non alignés » ne choisissant ni le camp de François Fillon ni celui de Jean-François Copé, a précisé qu'il prenait cette « initiative personnelle » en accord avec le sénateur UMP Gérard Larcher, qui présidait le Sénat lorsque lui-même présidait l'Assemblée. Cette consultation a déjà reçu le soutien d'une trentaine de parlementaires qui ont signé une motion en ce sens, a-t-il ajouté.
Une « excellente idée »
Le filloniste Laurent Wauquiez a jugé « excellente » l'idée « que ce soit les parlementaires de notre famille politique qui tranchent ». « Personne ne pourra s'opposer à ce qui aura été l'expression des parlementaires de notre famille politique. C'est à ce stade la meilleure solution de sortie de crise », a-t-il ajouté. Nathalie Kosciusko-Morizet, l'une des chefs de file des non-alignés, s'est aussi déclarée « favorable » à l'initiative. « Tout ce qui peut nous aider à aller vers ce nouveau vote est une bonne chose », a-t-elle estimé.
« Chaque semaine, on voit son lot d'initiatives, certaines heureuses, d'autres moins, peu importe, mais c'est Copé et Fillon qui sont en responsabilité. C'est d'eux que viendra la solution et pas d'ailleurs », a réagi pour sa part le président du groupe des députés UMP, Christian Jacob, proche de Jean-François Copé.
Reste maintenant à savoir si François Fillon et surtout, Jean-François Copé, reconnaitront une légitimité à ce « référendum Accoyer », et s’ils en accepteront le résultat éventuel. François Fillon s'est dit favorable mardi à l'organisation d'un nouveau vote ouvert à de nouvelles candidatures. De son coté, Jean-François Copé, président proclamé de l’UMP, a proposé qu’un référendum des militants soit organisé en 2014. Une date jugée trop tardive pour les fillonistes.