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Politique

Trappes: la droite dénonce le "laxisme" du gouvernement

Christian Estrosi - député-maire UMP de Nice

Christian Estrosi - député-maire UMP de Nice - -

Au lendemain de heurts qui ont éclaté après le contrôle d'une femme intégralement voilée ayant mal tourné, les réactions de politiques commencent à affluer.

Un adolescent a été grièvement blessé vendredi soir près du commissariat de Trappes lors de heurts entre jeunes et forces de l'ordre qui ont éclaté au lendemain du contrôle d'une femme intégralement voilée ayant mal tourné. Samedi, les réactions politiques aux affrontements ont commencé à affluer. Si le Parti socialiste et le ministre de l'Intérieur appellent au calme, la droite accuse le gouvernement de "laxisme".

"Révélateur d'un bilan catastrophique"

Pour Christian Estrosi, député-maire de Nice: "Ce refus permanent de l'autorité de la force publique et des lois de la république par un certain nombre de personnes est le révélateur d'un bilan catastrophique en matière de sécurité et de justice. (..) Le gouvernement doit maintenant sortir de sa naïveté et de son laxisme habituels pour garantir aux citoyens que les lois de la République sont les mêmes pour tous et sur tout le territoire de la république", a-t-il écrit dans un communiqué.

"Sanctionner ces intégristes"

Quant à Jacques Myard, député UMP, il dénonce des actes perpétrés par des "intégristes" et appelle à leur "explusion".

"L'attaque en règle du commissariat à la suite du contrôle d'une femme entièrement voilée traduit la volonté des intégristes musulmans de faire appliquer leur loi communautaire coûte que coûte! Pour ces intégristes , l'Islam n'est pas une religion qui relève du for intérieur de chacun , mais le Coran impose un code religieux et sociétal dont la loi - la Charia- s'impose à tous les croyants et au delà! Cette attitude est non seulement contraire aux loi de la République (..), elle conduit inéluctablement à des affrontements violents, voire à la guerre civile! L'heure n'est plus au prêchi-prêcha des naïfs moralisateurs , il n'y a plus une minute à perdre pour sanctionner ces intégristes, expulser tous les extrémistes étrangers".

"Politiques laxistes"

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, a également accusé le gouvernement de laxime et invite à "extraire" "les brebis galeuses".

"En excusant et en taisant les actes de quelques barbares, le gouvernement crée une confusion malsaine. Lorsque qu'on a des brebis galeuses, il faut les extraire immédiatement du troupeau sinon on laisse croire que tout le troupeau est gangrené. C'est le meilleur service à rendre à tous les jeunes de banlieue et à tous les Français de confession musulmane qui souffrent de l'amalgame qu'entretiennent les politiques laxistes".

"Rechercher les voies de l'apaisement"

Du côté de la majorité, l'heure est à l'apaisement de la situation. Ainsi, Benoît Hamon, ministre délégué à l'économie sociale et député des Yvelines a certes déploré ces heurts mais demande à tous de "rechercher les voies de l'apaisement".

"La ville de Trappes a connu des violences jusque tard dans la nuit: ces agressions contre les policiers et les actes de dégradation des biens privés ou publics sont inacceptables", a-t-il déclaré.

"Le devoir de l'Etat est de faire respecter la loi républicaine partout sur le territoire national et d'être intransigeant tant vis à vis des violences contre les policiers que vis à vis des actes de racisme qui se sont succédé ces dernières semaines", a-t-il insisté en demandant à tous de "rechercher les voies de l'apaisement".

"Tentative d'instrumentalisation" par la droite

De son côté, le Premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a dénoncé "la dérisoire tentative d'instrumentalisation" des événénements de Trappes par la droite et l'extrême droite, et appellé "chacun au calme".
"Je dénonce (..) la dérisoire tentative d'instrumentalisation de ces violences urbaines par la droite, qui devrait s'en tenir à un discours de responsabilité et non d'exploitation politicienne, et par l'extrême droite", a écrit Désir dans un communiqué.

"Le Parti socialiste appelle chacun au calme et au respect de la loi républicaine", a-t-il ajouté, soulignant: "on ne peut accepter qu'il soit porté atteinte au vivre-ensemble par des actions violentes".