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Todeschini revient aux Anciens Combattants

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- - Jean-Marc Todeschini (au centre) a été nommé secrétaire d'Etat aux Anciens combattants (photo d'illustration).

Le Mosellan Jean-Marc Todeschini a été nommé secrétaire d'Etat aux Anciens combattants. Il remplace Kader Arif, démissionnaire. Portrait d'un partisan de la rigueur très engagé sur le plan local.

Ce n'est pas la première fois qu'il côtoie les anciens combattants. Jean-Marc Todeschini, sénateur socialiste de Moselle, a été nommé vendredi secrétaire d'État aux anciens combattants, résultat de la démission de Kader Arif. "Un privilège", mais aussi "un retour aux sources" pour l'ancien instituteur âgé de 62 ans a déjà fait connaissance sous le gouvernement Lionel Jospin, où il était chef de cabinet auprès de Jean-Pierre Masseret, son prédécesseur.

Né le 12 mars 1952 à Longwy, en Meurthe-et-Moselle, ce fils d'immigré italien a fait ses premiers pas au sein de l'Education nationale. D'abord instituteur de 1973 à 1980, il devient maître formateur à Metz, avant de prendre la direction de l'école d'application de Marly, en Moselle. En 1983, l'homme à la barbe blanche décroche un poste d'inspecteur d'académie. Commence alors son activité politique.

De l'Education nationale à la politique

Conseiller municipal de Talange, premier adjoint au maire, premier secrétaire de la fédération PS de Moselle et conseiller régional de Lorraine, Jean-Marc Todeschini gravit rapidement les échelons et devient l'un des piliers du parti socialiste. Une ascension qui lui permet en 1997 de se hisser au ministère, au poste de chef de cabinet de Jean-Pierre Masseret, secrétaire d'État aux Anciens Combattants.

Les deux hommes se présentent ensuite aux sénatoriales de 2001 et investissent, ensemble, les bancs du Palais du Luxembourg. Jean-Marc Todeschini est toutefois resté chargé de mission dans ce secrétariat d'État, des années encore, auprès de Jacques Floch. "C'est une maison que je connais particulièrement bien, a-t-il assuré à BFMTV, quelques heures après sa nomination. "J'y retourne avec plaisir."

Un proche de Hollande

En 2011, celui que l'Est Républicain surnomme "le hussard noir" est réélu sénateur de Moselle. D'abord trésorier du groupe socialiste, et il devient premier questeur au Palais du Luxembourg et se charge du budget du Sénat. Partisan de la rigueur, il taille dans les dépenses de la Chambre haute, sans prendre de gants, avant de quitter cette fonction, en septembre 2014. 

Proche de François Hollande, Jean-Marc Todeschini partage son point de vue sur la politique économique du pays, ainsi que sur de nombreux sujets. L'homme fort du PS Lorrain a également largement conseillé les ministres et le Président sur l'un des sujets sensibles du quinquennat: Florange. C'est lui qui a présenté à Arnaud Montebourg le repreneur potentiel du site d’Arcelor-Mittal. C’est aussi lui qui a tenté de renouer le dialogue entre François Hollande et le chef de file de la CFDT locale, rappelle Les Echos.

A trois jours d'une visite présidentielle sur le site mosellan, on peut imaginer que l'appui du sénateur lorrain pèsera. Selon le Républicain Lorrain, Jean-Marc Todeschini est un homme de grande influence. Il serait même, depuis longtemps "celui qui a ses entrées à l’Elysée et qui murmure à l’oreille du président".

A. Dt. avec AFP