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Politique

Thème 4 : Logement

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« Plus de caution pour les étudiants avant la fin de l'année »

J-J B : Les étudiants qui arrivent à l’université et qui n’ont nulle part où se loger…Est-ce qu’on ne pourrait pas aller jusqu’à supprimer les cautions demandées aux étudiants qui veulent louer un appartement ?
V P : Oui, on va aller jusque là. Nous sommes en train de travailler et nous allons aboutir d’ici la fin de l’année, à ce qui s’appelle la garantie du risque locatif, qui est un mécanisme qui va garantir les impayés. Ce mécanisme va s’appliquer aux étudiants.

J-J B : Pourquoi est ce que le système loca pass n’est réservé qu’aux étudiants boursiers ?
V P : Il était au départ réservé aux étudiants salariés, et on l’a ensuite étendu aux étudiants boursiers. Le loca pass, au départ, avait été négocié avec les partenaires sociaux du 1% logement et les partenaires sociaux avaient dit que le 1% logement était réservé aux salariés et tout le pouvoir de conviction de Christine Boutin ça a été pour la garantie du risque locatif, qui sera aussi négocié avec les partenaires sociaux et aussi pour les convaincre les partenaires sociaux qu’ils ont tout intérêt à investir dans la jeunesse, à élever le niveau de connaissances de vos enfants, à ce que les enfants soient heureux.

J-J B : Vous confirmez donc qu’il n’y aura plus de caution demandée aux étudiants d’ici la fin de l’année ?
V P : C’est le projet de Christine Boutin.

J-J B : Il y a un institut, une école très célèbre, l’EHESS : les chercheurs travaillent sur la banlieue, sur le malaise de ces jeunes de banlieues, mais ils ne veulent pas s’installer à Aubervilliers. Vous leur proposez des nouveaux locaux et ils refusent car ils sont très bien Boulevard Raspail, en plein cœur de Paris. Qu’est ce que vous leur dîtes ?
V P : Ce qu’il faut savoir c’est que l’école des hautes études en sciences sociales, c’est vraiment le fleuron. Ils ne veulent pas quitter les locaux de Paris tout simplement parce que les locaux sont amiantés, et il faut qu’ils permettent le désamiantage de ces locaux. Je comprends aussi leurs soucis, quand on est la vitrine des sciences sociales parisiennes, on veut aussi que l’image de Paris leur permette de rayonner à l’étranger. Je crois qu’il faut qu’il garde une implantation parisienne pour recevoir les délégations étrangères, mais ce que nous voulons faire à Aubervilliers c’est un projet extraordinairement ambitieux. On veut faire une cité des humanités des sciences sociales, on veut faire une vitrine, la cité numérique des sciences sociales et humaines, parce qu’on est au 21ème siècle et on doit pouvoir accueillir des étudiants étrangers, nouer des partenariats, avoir des bibliothèques numérisées, avoir des bureaux agréables pour nos chercheurs. Tous les chercheurs ne peuvent pas chercher chez eux. Dans la tradition de l’EHESS les chercheurs travaillaient chez eux, et venaient très peu travailler. La nouvelle génération a besoin de bureaux, d’équipements informatiques, d’espace, de conditions de travail et surtout de campus qui rayonnent, qui soient des vitrines pour le monde.

La rédaction-Bourdin & Co