BFMTV
Politique

Theme 1: La disgrâce

BFMTV
« Je me suis fais insulté, mon amour propre a été touché »

J-J B : D’abord revenons sur ce qui s’est passé ce matin, des exactions commises sur des lignes TGV…
F C : Je viens de l’apprendre, on ne peut que dénoncer. L’outil de travail est à protéger dans tous les cas, même dans un cas de conflit. En plus, on est là devant un service public et il est aussi à protéger. On ne sait pas qui a fait ses actes mais quelque soit l’auteur il faut le dénoncer le plus fermement possible.

J-J B : Est-ce que vous êtes un traître ? Je demande ça parce que l’on a pu entendre ce genre de choses hier…
F C : Je pense qu’i y a du sectarisme derrière ça, c'est-à-dire que la pensée unique vient de la part des personnes qui ont proféré ces propos hier dans la manifestation : des militants de la CGT, des militants d’extrême gauche, qui n’acceptent pas qu’on puisse penser différemment d’eux. Je suis à la tête d’une confédération dans laquelle il y a des salariés des services publics des entreprises, dans laquelle il y a des fonctionnaires, dans laquelle il y a des services du privé. Je représente tout le monde et je dois gérer toutes ces personnes et en accord avec les cheminots CFDT, j’ai appelé à la reprise du travail pour ouvrir les négociations pour deux choses : Amener des contreparties des cheminots, et tenir compte de la situation des usagers parce qu’il y a des adhérents CFDT qui galèrent et qui souhaitent vraiment que les choses bougent. Je m’exprime donc au nom de la CFDT, on est en démocratie. C’est dommage qu’on ne puisse pas faire ça simplement.

J-J B : Ca vous a touché ?
F C : Dans mon amour propre, un petit peu, puisque je me suis fais insulté c’est normal.

J-J B : Vous êtes sorti du cortège ?
F C : Rétablissons les faits, je suis sorti un peu avant d’autres pour ma sécurité.

J-J B : Ce matin, est-ce que vous dîtes aux cheminots et aux employés de la RATP d’arrêter la grève ?
F C : Je le dis depuis mercredi dernier. Les agents de la RATP CFDT ont arrêté la grève il y a une semaine parce qu’il sont commencé les négociations, comme l’a aussi fait EDF. Pourquoi ce qui est possible dans certaines entreprises ne l’est pas pour d’autres comme la SNCF.

J-J B : Pourquoi ?
F C : Je ne sais pas. Je pense que le problème de fond c’est qu’on n’a pas expliqué ni débattu depuis des années avec ces salariés là. Nous l’avons fait à la CFDT, c’est la raison pour laquelle je suis en totale unité avec les militants de la CFDT et de ses entreprises. Ca fait trois ans qu’on débat où l’on sait que les 40 ans de cotisations sont inéluctables pour tout le monde mais qu’il faut négocier les contreparties.

La rédaction-Bourdin & Co