Terrorisme: Le Roux s'oppose à la perpétuité incompressible

Bruno Le Roux (PS) contre la perpétuité incompressible, une "peine de mort lente" - Mercredi 23 mars 2016 - AFP
Le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Bruno Le Roux, s'est prononcé mercredi contre une peine de perpétuité incompressible en matière de terrorisme, proposée par Nathalie Kosciusko-Morizet (LR), qu'il associe à "une peine de mort lente".
"C'est la peine de mort lente, en fin de compte cet élément-là (perpétuité incompressible)" a t-il déclaré sur LCI. La députée Les Républicains, Nathalie Kosciusko-Morizet, a prôné la mise en oeuvre d'une perpétuité effective après les attentats commis à Bruxelles qui ont fait une trentaine de morts et 200 blessés.
Manuel Valls s'est montré ouvert à cette proposition.
Pour une "peine de sûreté longue"
Bruno Le Roux estime que "nous devrions avoir une peine de sûreté longue (22 ans actuellement, ndlr) avec une capacité de dé-radicalisation, de réinsertion".
Le patron des députés PS a également insisté sur la déchéance de nationalité: "Il faut également des peines très claires en terme de citoyenneté, la déchéance, (...) qui serait un outil de protection, en est une".
Le Sénat a adopté mardi une version modifiée de la révision constitutionnelle, retouchant notamment l'article sur la déchéance de nationalité pour les auteurs d'actes terroristes, ce qui obère les chances de réunir le Congrès. Sénat et Assemblée doivent en effet s'accorder sur un texte conforme pour aller au Congrès et entériner toute révision.