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Tentative de libération de l’otage en Somalie: «Un échec», selon Guigou

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Elisabeth Guigou, députée de Seine-Saint-Denis, était invitée ce lundi sur RMC et BFMTV. La présidente de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale affirme que l’intervention militaire au Mali était nécessaire et regrette l'échec de l'opération militaire pour libérer l'otage français Denis Allex en Somalie.

Invitée sur RMC et BFMTV, Elisabeth Guigou a reconnu que l’intervention militaire au Mali « n’était pas prévue ». « Nous avions prévu l’intervention de forces africaines. Ça a été précipité, et François Hollande a bien fait », affirme la députée de Seine-Saint-Denis. Aussi présidente de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale, Elisabeth Guigou a rappelé que l’intervention française a été faite « à la demande expresse du président malien qui a appelé au secours. S’il n’y avait pas eu d’intervention de l’aviation française pour stopper ces colonnes terroristes, Bamako serait aujourd’hui aux mains des terroristes ».

« L’opération est un échec »

Elisabeth Guigou est aussi revenue sur l’opération de sauvetage ratée d’un otage en Somalie, qui s’est soldée par la mort de deux soldats et, apparemment, de l’otage en question. « Oui, cette opération est un échec », a-t-elle reconnu, précisant qu’il ne fallait pas forcément pour autant mettre en cause les compétences des forces spéciales qui sont intervenues. « S’il n’y avait pas eu d’intervention, ces vies seraient en plus en danger, et il y aurait plus d'otages ». Concernant la menace d’une attaque terroriste en France, l’élue prend la menace au sérieux : « Les djihasistes menacent de frapper la France au cœur. Ce n’est pas pour rien que plan Vigipirate renforcé ».

« La France doit affaiblir les terroristes »

Maintenant, Elisabeth Guigou insiste sur l’importance de la force africaine pour résoudre la solution au Mali. « Les états africains ont annoncé qu'ils accéléraient leur préparation : le Nigéria, le Niger, le Burkina Faso, le Sénégal, le Bénin. Cette force se met en place, il y a cette après-midi au Conseil de sécurité de l’ONU une réunion pour qu’elle prenne le relais. Mais en attendant, la France doit affaiblir les terroristes. Nous allons continuer nos opérations militaires tant que ce sera nécessaire, le temps que les forces africaines puissent prendre le relais ». Mais même durant cette période, la France assure ne pas être seule : « Vous avez vu que les occidentaux vont nous aider, rappelle la députée, Barroso nous soutient. Si la France est seule dans cette intervention d'urgence, nous ne sommes pas isolés, et l’intervention est approuvée par le Conseil de sécurité ».

Mathias Chaillot avec BFMTV