2017: pour les Français, seuls Juppé et Macron feraient de bons présidents
A un peu plus d'un an de la prochaine présidentielle, parmi la foule de candidats déclarés ou pressentis, pour les Français, très peu sortent du lot: Alain Juppé (à 58 %) et Emmanuel Macron (à 52 %) sont les deux seules personnalités politiques dont une majorité de Français pensent qu’elles pourraient faire "un bon président de la République", selon notre sondage Odoxa-Dentsu Consulting diffusé ce samedi en partenariat avec Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Pour cette enquête, dix personnalités politiques ont été testées. A la question, "pour chacune des personnalités politiques suivantes, dites-moi si elle pourrait faire selon vous à l'avenir un très bon, plutôt bon, plutôt mauvais ou très mauvais président de la République", les sondés placent en tête le maire Les Républicains de Bordeaux Alain Juppé (il ferait un bon chef de l'Etat pour 58% des répondants, un mauvais pour 41%), suivi par le ministre de l'Economie Emmanuel Macron (bon pour 52%, mauvais pour 47%), le président du MoDem François Bayrou (bon pour 35%, mauvais pour 65%), le Premier ministre Manuel Valls (bon pour 33%, mauvais pour 66%), la présidente du Front national Marine Le Pen (bonne pour 31%, mauvaise pour 68%).
Viennent ensuite le président des Républicains Nicolas Sarkozy (bon pour 29%, mauvais pour 70%), la maire PS de Lille Martine Aubry (bonne pour 28%, mauvaise pour 71%), le député européen Jean-Luc Mélenchon (bon pour 21%, mauvais pour 78%), l'actuel président de la République François Hollande (bon pour 18%, mauvais pour 82%), et la députée EELV Cécile Duflot bonne pour 10%, mauvaise pour 89%).
Macron permettrait à la gauche de se qualifier
Autre enseignement de ce sondage, François Hollande serait éliminé dès le 1er tour de la présidentielle de 2017 dans tous les cas de figure, tandis qu'une candidature d'Emmanuel Macron permettrait à la gauche de se qualifier.
Si le premier tour de l'élection avait lieu dimanche prochain, François Hollande (15% des intentions de vote) arriverait derrière Marine Le Pen (31%) et Nicolas Sarkozy (20%) si ce dernier gagne la primaire de la droite. Ils seraient suivis de François Bayrou (13%), Jean-Luc Mélenchon (11%), et Nicolas Dupont-Aignan (5%). Cécile Duflot et Philippe Poutou feraient égalité, 2%, et Nathalie Arthaud serait à 1%.
Si Alain Juppé représentait la droite, il recueillerait 34% des votes en bénéficiant du report des voix de Bayrou et devancerait Marine Le Pen (32%), tandis que François Hollande baisserait à 14%.
En revanche, dans l'hypothèse où Emmanuel Macron serait candidat, il aurait 21% des voix, derrière Marine Le Pen (30%), mais devant Sarkozy (19%). Au cas où Juppé et Macron sont candidats, Marine Le Pen arrive toujours en tête (31%), devant le maire de Bordeaux (29%) et le ministre de l'Economie (18%).
Hollande battu au second tour
Au second tour, Nicolas Sarkozy (55%) emporterait un duel face à Marine Le Pen (45%). L'écart en faveur de l'ancien président était plus net en janvier 2016 (56%-54%) et surtout en mai 2015 (59%-41%).
Emmanuel Macron (61%) serait vainqueur face à Marine Le Pen (39%). Le rapport entre les deux était de 65%-35% en janvier. Alain Juppé recueillerait de son côté 66%, contre 70% en janvier et 67% en mai 2015.
En revanche, si François Hollande franchit l'obstacle du premier tour, il serait battu au second tour contre la dirigeante du FN (47% contre 53%). Il l'emportait en janvier avec 54% des intentions de vote contre 46%.
"Un 21 avril serait aujourd'hui assuré avec une candidature Hollande, alors que la gauche l'éviterait et pourrait même gagner l'élection avec une candidature Macron... à condition d'affronter Sarkozy", résume Gaël Sliman , le président d'Odoxa. "En revanche, si Juppé était le candidat de la droite, Macron ne passerait pas le premier tour."
Sondage réalisé par Internet les 14 et 15 avril 2016 auprès d'un échantillon de 949 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.