Sondage et remaniement : Ayrault, le mal aimé

François Hollande et Jean-Marc Ayrault - -
Avec de tels chiffres, avec autant de sifflets et de heurts avec des manifestants lundi 11 novembre lors de cérémonies de commémoration de l'armistice de la Grande Guerre, on imagine bien François Hollande ou Jean-Marc Ayrault fredonner ces paroles de Claude François : « le mal aimé, je suis le mal aimé ». Et les choses ne s’arrêtent pas là. En plus de mauvais chiffres et d’une opposition virulente, c’est désormais le propre camp de François Hollande qui vient lui glisser quelques peaux de bananes sous les chaussures.
Le député socialiste de l’Essonne Malek Boutih, réclame ce mardi matin un remaniement gouvernemental en profondeur dans le quotidien Le Parisien. « Il faut remplacer le Premier ministre d’urgence » selon lui. Et si c’est lui qui lance cette idée, les Français sont complètement d’accord puisque 67% d’entre eux souhaitent que François Hollande nomme un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement, selon un sondage Opinionway publié lundi.
Difficile d'être moins populaire
Dans ce contexte, la cote de popularité du chef de l’État dégringole encore un peu plus : 21% d'opinions favorables seulement dans le dernier baromètre Ipsos-Le Point, publié lundi. C’est un nouveau record. Plutôt triste pour le chef de l’Etat mais record quand même. C'est trois points de perdus entre début octobre et début novembre. Pas vraiment mieux pour le Premier ministre. Jean-Marc Ayrault tombe également à 21% de bonnes opinions, le plus bas score pour un Premier ministre dans l'histoire de ce baromètre. Et il n’est pas question d’accusé tel ou tel institut de pencher pour un camp ou pour un autre : dans le sondage Opinionway de lundi, Hollande est à 22% d’opinions favorables, un seul point de plus pour son Premier ministre.
« Un discrédit de la parole du président »
Jérôme Sainte-Marie est le président de l'institut de sondage PollingVox. Et pour lui, si les chiffres de l’économie française ne favorisent pas cette cote de popularité, ils ne sont pas seuls en cause. « On atteint des niveaux exceptionnels », explique-t-il au regard des 21% de Français favorables à la politique du chef de l’Etat. « On a la rencontre de plusieurs choses aujourd’hui. On a les mauvais chiffres sur le chômage et sur la croissance, c’est contre la promesse faite par le président de la République. On a également le même phénomène sur la fiscalité. Il y a donc non seulement un mécontentement par rapport à la politique suivie mais aussi un discrédit de la parole du président mais aussi du Premier ministre ».
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