Somme: un conseiller agressé par un chauffard, vague de soutien du monde politique local

Une capture d'écran du post Facebook d'Angelo Tonolli le 18 décembre 2024 - Facebook
Une voiture qui roule trop vite, une remontrance pour rappeler la loi et une agression. Ce mercredi 18 décembre, le conseiller départemental Angelo Tonolli a demandé à une voiture qui roulait à près de 90km à Abbeville (Somme) en plein centre-ville de ralentir. Bilan: un œil au beurre noir et des douleurs au visage couplés à un choc psychologique.
"Je souhaitais simplement demander à un chauffard qui circulait à vive allure de ralentir. Il m'a alors m’a violemment frappé à plusieurs reprises au visage. L’individu s’est enfui à pied, en abandonnant sa voiture", explique l'élu de gauche dans un post Facebook.
"Il s'en moquait que je sois élu, il me l'a dit en me frappant"
Se disant "choqué" et "abasourdi par le degré de violence dans notre société", Angelo Tonolli a été "frappé dans l'exercice de ses fonctions d'élus".
"Je ne pense pas avoir été frappé parce que je suis élu. Malheureusement, cette mésaventure aurait pu arriver à n’importe qui", juge encore l'élu local.
Tout en disant "pensé être un peu protégé par mon statut d’élu", qui "lui donnait suffisamment de légitimité pour demander à un chauffard de ralentir", il n’en a rien été.
"Il s'en moquait que je sois élu, il me l'a dit en me frappant", a encore expliqué l'élu auprès de France 3.
"Un agresseur qui a lâchement fui"
Engagé dans une rue à sens unique, le conseiller départemental a décidé de ne plus bouger jusqu'à l'arrivée de la police, bloquant ainsi la voiture de son agresseur derrière lui. Il a déjà été identifié grâce à sa plaque d'immatriculation.
Son agression a suscité une vague de soutiens de la part de ses collègues, à commencer par François Ruffin.
"Tous mes vœux de rétablissement à lui. Et bien sûr, (je souhaite) que son agresseur, qui a lâchement fui, soit retrouvé et puni", a écrit le député de la Somme sur son compte X.
Des agressions d'élus en nette hausse
Pascal Demarthe, le maire d'Abbeville (UDI), a appelé de son côté sur Facebook à une "sanction exemplaire" "C'est aujourd’hui un élu, mais cela pourrait arriver à n’importe quel Abbevillois ou Abbevilloise.
"S'attaquer à un élu dans l'exercice de ses fonctions est inacceptable et inexcusable", a jugé de son côté le préfet de la Somme, Rollon Mouchel-Blaisot.
Les agressions d'élus, de violences verbales à des agressions physiques, ont augmenté de 15% en 2023, d'après des chiffres de l'Association des maires de France. Elles avaient déjà explosé en 2022 avec 32% de hausse.