Seuls 54% des Français veulent la fin du bouclier fiscal

Selon un sondage TNS Sofres pour Le Monde, Europe 1 et i>Télé, une très forte majorité des Français (79%) souhaitent une réforme de la fiscalité mais seuls 54% sont favorables à la suppression du bouclier fiscal. /Photo d'archives/REUTERS - -
PARIS (Reuters) - Une très forte majorité des Français (79%) souhaitent une réforme de la fiscalité mais seuls 54% sont favorables à la suppression du bouclier fiscal, selon un sondage TNS Sofres pour Le Monde, Europe 1 et i>Télé.
Pour l'institut de sondage, la mesure emblématique du président Nicolas Sarkozy selon laquelle pas plus de 50% des revenus doit aller à l'impôt semble presque admise, alors que la gauche mais aussi plusieurs ténors de droite la combattent.
A la question: "Etes-vous pour la suppression du bouclier fiscal ?", une courte majorité de Français (54%) répond oui, tandis que 37% s'y opposent et 9% sont sans opinion.
A droite, 49% des personnes interrogées sont contre la suppression du bouclier fiscal. À gauche, 58% la souhaitent.
Cependant, le désir de justice fiscale reste fort et l'impôt sur la fortune (ISF) continue d'être plébiscité par les Français: 75% se disent opposés à sa suppression contre 19% qui la souhaitent. Cette idée est partagée par 72% des sympathisants de droite et 79% des personnes se disant proches de la gauche.
Pour près des trois quarts des Français (71%), la façon dont les impôts sont répartis en France est injuste et 79% souhaitent une réforme de la fiscalité avant ou après l'élection de 2012.
Sur ce plan, gauche et droite semblent répondre aux attentes: les deux ont inscrit la réforme fiscale à l'ordre du jour de la campagne présidentielle de 2012.
Pour l'heure, le pessimisme des Français reste fort: 22% d'entre eux se disent confiants dans la situation économique contre 75% qui ne le sont pas, selon le sondage.
Par rapport à juillet, une amélioration de trois points est constatée, due à une moindre défiance vis-à-vis de la situation de l'emploi chez les actifs de 35 à 49 ans.
Cette enquête a été réalisée les 15 et 16 septembre auprès d'un échantillon national représentatif de 1.000 personnes.
Gérard Bon, édité par Gilles Trequesser