Selon Le Roux, la déchéance des binationaux pas "centrale" dans la lutte anti-terroriste

Bruno Le Roux - AFP
Le président du groupe PS à l'Assemblée Bruno le Roux a estimé lundi sur Europe 1 que l'inscription dans la Constitution de la déchéance de nationalité pour les binationaux n'était pas "essentielle dans la lutte contre le terrorisme".
"Je n'ai jamais pensé que cette question était essentielle dans la lutte contre le terrorisme", a déclaré Bruno Le Roux, alors que le gouvernement doit présenter mercredi en Conseil des ministres son projet de réforme constitutionnelle.
"Quand quelqu'un qui a la nationalité française et une autre nationalité retourne les armes contre son pays au profit supposé d'un autre pays, cela peut appeler une réponse, mais je n'ai jamais pensé que c'était susceptible d'arrêter le terrorisme", a ajouté Bruno Le Roux.
"Je pense que cela soulève trop de débats annexes à cette lutte contre le terrorisme, à la constitutionnalisation que nous allons faire de l'état d'urgence pour mettre ce débat au centre. Ce n'est pas un débat central aujourd'hui (...) Je laisse le président de la République en prendre la décision, il y a deux jours à attendre, mais ce n'est pas l'élément central de la lutte contre le terrorisme", a-t-il conclu.
Le projet du gouvernement transmis au Conseil d'Etat prévoit qu'un "Français qui a également une autre nationalité peut, dans les conditions fixées par la loi, être déchu de la nationalité française lorsqu'il est définitivement condamné pour un acte qualifié de crime ou de délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou pour un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme".