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Sécurité: pour Roussel, "il ne faut pas laisser l'idée que la gauche peut être laxiste sur cette question"

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Le secrétaire national du PCF, investi candidat à la présidentielle, évoque le droit à la sécurité comme étant "un droit fondamental comme celui de se nourrir, de se loger".

"Il y a besoin de le dire et je le dis: la sécurité n'est pas un droit comme les autres. C'est un droit fondamental comme celui de se nourrir, de se loger", a défendu ce mardi sur BFMTV-RMC le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) Fabien Roussel.

Le dirigeant du parti de la place du Colonel-Fabien, investi dimanche, sera le premier candidat du parti à la présidentielle depuis 2007 et la candidature de Marie-George Buffet.

"Garantir" le droit à la sécurité

"Il faut pouvoir garantir (le droit à la sécurité) à tous les citoyens qui souffrent le plus aujourd'hui d'insécurité, qui n'est pas un sentiment, qui est réel pour beaucoup trop de nos concitoyens", a-t-il poursuivi.

"Ce sont ceux des quartiers populaires, les plus modestes, c'est la caissière du supermarché, c'est le chauffeur de bus, c'est l'infirmière qui travaille la nuit ou qui rentre au petit matin, c'est ceux qui ne supportent plus les rodéos qui les empêchent de vivre. C'est ces gens qui vivent dans des quartiers qui aujourd'hui sont oubliés par la République, ils sont oubliés par l'État", a fustigé Fabien Roussel.

"Il ne faut pas laisser l'idée que la gauche serait laxiste sur cette question-là, et moi je vous le dis je ne le serai pas", a insisté le député du Nord.

"Il faut envoyer un signal fort"

Lundi soir, au terme d'une rencontre à Matignon avec les syndicats de police, qui faisait suite au meurtre d'un brigadier lors d'une opération à Avignon la semaine passée, le Premier ministre a annoncé un durcissement des peines encourues pour les agresseurs de membres des forces de l'ordre.

Une annonce que Fabien Roussel approuve: "Il faut une politique de sanction, de répression ferme, et montrer que quand on s'attaque à des détenteurs de l'autorité publique, les sanctions sont plus fermes, elles sont dures, d'ailleurs que l'on soit policier, gendarme, que l'on soit élu mais que l'on soit aussi enseignant, contrôleur de bus, pompier", a-t-il développé. "Il faut envoyer un signal fort", a-t-il ajouté.

Un rassemblement devant l'Assemblée nationale doit se tenir le 19 mai à l'appel d'organisations syndicales policières. "Je souhaite y être" avec les élus communistes, a indiqué Fabien Roussel.

Clarisse Martin Journaliste BFMTV