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Sarkozy veut rouvrir le chantier de la formation des enseignants

Lors de la présentation de ses voeux à l'éducation et à la culture au Grand Palais, à Paris, Nicolas Sarkozy a annoncé la réouverture du chantier de la formation des enseignants, notamment sous son aspect très controversé de la pratique pédagogique. /Phot

Lors de la présentation de ses voeux à l'éducation et à la culture au Grand Palais, à Paris, Nicolas Sarkozy a annoncé la réouverture du chantier de la formation des enseignants, notamment sous son aspect très controversé de la pratique pédagogique. /Phot - -

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi la réouverture du chantier de la formation des enseignants, notamment sous son aspect très...

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi la réouverture du chantier de la formation des enseignants, notamment sous son aspect très controversé de la pratique pédagogique.

Le chef de l'Etat, qui présentait ses voeux à l'éducation et à la culture, a défendu en outre une nouvelle fois les réductions d'effectifs dans l'éducation nationale, source de mécontentement des syndicats.

Deux d'entre eux, la FSU et l'Unsa, avaient décidé de boycotter la cérémonie pour protester contre les pressions budgétaires et les suppressions de postes dans l'enseignement.

"Dans la société française nous devons réfléchir autrement qu'en quantité, mais en qualité", leur a répondu Nicolas Sarkozy, en faisant valoir que, depuis le début des années 1990, "il y a 600.000 enfants de moins et il y a 45.000 enseignants de plus".

"La réponse ne peut pas être celle uniquement du nombre des effectifs, la réponse c'est celle de la qualité de formation et de la qualité de rémunération", a-t-il ajouté.

S'agissant de la première, il a estimé qu'il fallait remettre "sur le chantier les éléments de formation".

"Passer des IUFM (Instituts universitaires de formation des maître) à l'université, passer d'un niveau licence à un niveau master ne suffit pas, il y a notamment toute la question de la formation pratique. Je pense qu'il ne faut pas avoir peur d'améliorer en permanence notre système", a-t-il dit.

La suppression des IUFM dans le cadre de la "mastérisation" des enseignants a eu pour conséquence l'arrivée à la dernière rentrée d'une promotion de professeurs dépourvu de toute notion de pratique pédagogique, les formations spécifiques n'ayant pas été mises en place à temps.

"Mon souci, c'est de mettre devant nos enfants des professeurs mieux formés, connaissant mieux leur matière et mieux formés à l'enseignement d'une classe d'âge tellement diverse et parfois si difficile", a encore indiqué Nicolas Sarkozy, qui a dit aussi vouloir "réconcilier" la France avec l'excellence.

"L'objectif de l'excellence, l'objectif républicain, c'est celui d'attirer tout le monde vers le haut, c'est pas d'abaisser le niveau pour que chacun puisse avoir la moyenne".

Se félicitant des premiers pas de l'autonomie de universités, il a indiqué qu'il ne fallait pas s'arrêter en chemin et que "si ça marche pour les universités, eh bien ça doit marcher aussi pour les établissements, les lycées".

Yann Le Guernigou, édité par Patrick Vignal