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Sarkozy veut créer un "coffre-fort numérique" administratif

Sarkozy veut créer un "coffre-fort numérique" administratif

Sarkozy veut créer un "coffre-fort numérique" administratif - -

Nicolas Sarkozy a proposé mardi la création d'un "coffre-fort numérique" consignant les documents nécessaires aux administrations afin d'alléger les démarches des professions libérales.

Le chef de l'Etat a participé à Versailles (Yvelines) à une table ronde avec des avocats, médecins, kinésithérapeutes et experts-comptables - des professionnels qui "demandent moins qu'un autre et travaillent plus qu'un autre", selon ses termes.

"Ayant été dans une autre vie moi-même dans une profession libérale, je sais qu'ils portent des valeurs pas toujours à la mode ces dernières années", a déclaré Nicolas Sarkozy, un ancien avocat.

"Nous, on a besoin de vous pour relancer l'économie française", a-t-il fait valoir, rejetant l'idée de professions qui seraient "juste bonnes à cotiser".

A ses yeux, la relation entre l'administration et les professions libérales doit subir une "révolution complète".

Il a proposé trois mesures: la création d'un "simulateur de cotisations sociales pour permettre à chaque libéral de savoir à quoi s'attendre", l'avancement du calendrier des charges sociales du printemps à l'automne et la création d'un "coffre-fort numérique" centralisant les quelque 70 déclarations nécessaires actuellement.

Avec cet outil, "les entreprises libérales déposeraient leurs déclarations une fois pour toutes sur un site sécurisé (...) et ce sont les administrations qui viendraient chercher dans ce coffre-fort les informations dont elles ont besoin", a expliqué Nicolas Sarkozy.

Pour le chef de l'Etat, cette mesure a le mérite de ne pas coûter "beaucoup d'argent".

"C'est aux administrations de gérer la complexité de la loi et non pas aux professionnels de la subir", a souligné le chef de l'Etat. "Avec ça et le travail de toilettage sur un trimestre on peut changer le rapport des professionnels libéraux et de l'administration".

Les professions libérales représentent traditionnellement un vivier électoral pour la droite mais des sondages ont montré récemment que leurs voix pourraient se porter sur Dominique Strauss-Kahn à l'élection présidentielle de 2012 si le directeur général du FMI se présentait.

Laure Bretton, édité par Sophie Louet