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Sapin : Les emplois d’avenir, « première loi adoptée à la rentrée »

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Michel Sapin était l’invité de RMC et BFMTV ce lundi. Le ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social a annoncé que la création des emplois d’avenir serait la première loi adoptée à la rentrée.

Ce lundi, Michel Sapin était l’invité de Christophe Jakubyszyn sur RMC et BFMTV. Le ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social a annoncé que la loi sur les emplois d’avenir serait la première à être adoptée à la rentrée en septembre. Il a déclaré voir comme une arme forte le fait d'intervenir directement pour sortir du chômage les 400 000 jeunes sans aucune formation ni perspective qu'il dénombre sur le marché, et qui seraient embauchés en CDI, à temps plein et au salaire minimum dans des collectivités ou des associations. « Le projet de loi sera adopté normalement mi-septembre, ce sera peut-être le premier qui sera discuté à l'Assemblée nationale », a dit le ministre. Le premier contrat devrait être signé en fin d'année ou au début de l'année prochaine, selon lui.
L'Etat espère ainsi créer 100 000 emplois d'avenir dès 2013, pour un coût que Michel Sapin estime à 500 millions d'euros pour cette première année.

« S’il faut faire évoluer les règles pour protéger l’emploi en France, nous le ferons »

Le ministre du Travail a évoqué la polémique déclenchée par la délocalisation au Maroc d’un call-center de la région Ile-de-France. « Je crois que le Conseil régional d’Ile de France a respecté la loi, a-t-il déclaré, la question aujourd’hui est : comment peut-on légalement et sans rentrer dans du protectionnisme imbécile faire en sorte que des entreprises fassent valoir comme un atout le fait qu’elles produisent en France ? Chaque Français est capable de comprendre que l’argent public doit favoriser l’emploi en France ».
Michel Sapin souhaite favoriser l’emploi en France : « S’il faut faire évoluer les règles pour protéger l’emploi en France, nous le ferons. Aujourd’hui, il existe dans un appel d’offre la possibilité d’écrire noir sur blanc que l’on veut privilégier tel type d’emploi - pour des gens handicapés par exemple - des clauses sociales ou environnementales, on peut enrichir l’appel d’offre d’un certain nombre de clauses qui doivent être respectées par les entreprises. On n’est pas obligé de faire une révolution dans le Code des marchés publics, mais on peut mettre en place des dispositions qui permettent de n’être ni dans le protectionnisme imbécile, ni dans l’angélisme qui voudrait que l’on avantage toujours les autres ».

« On ne fustige pas des dirigeants, on condamne des politiques »

Michel Sapin est également revenu sur le dossier PSA Peugeot Citroën et le plan pour l’automobile. « Le plan auto c’est pour l’avenir, mais il faut par ailleurs diminuer l’impact négatif des restructurations chez PSA, a-t-il déclaré, (…) On ne fustige pas des dirigeants, on condamne des politiques. Il faut regarder les choses en face. PSA perd de l’argent tous les mois et il faut y faire face mais ce n’est pas en diminuant l’emploi ».

La Rédaction