Royal : « Il faut changer de braquet sur la relance économique »

Ségolène Royal, vice-présidente de la BPI, souhaite une Europe de l'énergie ambitieuse. - -
Présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal était l’invitée ce mercredi matin de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV. Nommée vice-présidente et porte-parole de la Banque publique d’investissement (BPI), elle gérera en partie les 42 milliards d’euros qui seront prêtés ou investis dans des entreprises françaises. Si sa nomination a été critiquée par la droite, qui lui reproche d’être partisane, l’élue avait affirmé, en 2011, vouloir être « la garante de la morale publique » qui veille « au dépassement des clivages ».
Sur la réforme de l'école
8h56 – Ségolène Royal : « Il faut un objectif 0 violence dans les écoles. Je déplore que la droite ait supprimé l’ensemble des aides éducateurs que nous avions mis en place. L’autre priorité, c’est la formation des enseignants. Il y a beaucoup d’enseignants en souffrance, il faut leur donner les moyens de gérer les jeunes, d’avoir envie d’apprendre ».
8h54 – Ségolène Royal : « Le gouvernement ne doit pas reporter la réforme des rythmes scolaires. Mais il doit tenir compte des réalités locales. Il faut assouplir le délai dans les communes où il y a des difficultés ».
Sur les retraites
Henri Emmanuelli, député PS, a proposé de réfléchir à un allongement de la durée de cotisation des retraites, une idée rejetée jusqu'ici à gauche.
8h53 – Ségolène Royal : « Il me semble que la meilleure piste, c’est une retraite à la carte, par points. Parce qu’il y a des gens qui sont usés, épuisés à 60 ans, ceux-là ont le droit de bénéficier d’années de retraite où ils ont encore du bien-être. Et les autres, pourquoi ne pas imaginer une retraite à la carte et une prolongation ? Il faut aussi repenser la répartition de la charge de travail au long de la vie, avec des modulations, du sur-mesure ».
Sur la BPI, outil de relance
Ségolène Royal s'est livrée à un ardent plaidoyer en faveur de la Banque publique d'investissement (BPI), dont elle est devenue la semaine dernière vice-présidente, un nouvel outil « qui n'a pas pour objectif de faire des profits mais de permettre aux PME de créer des emplois ».
8h50 – Ségolène Royal : « La priorité, avant d’augmenter les impôts, c’est de donner aux PME les moyens de croire en leur avenir. Il y a une mutation économique aussi importante que celle de l’après-guerre. La crise doit être prise comme une chance pour repenser notre modèle de société, notamment la mutation écologique. Et j’appelle de mes vœux une Europe de l’énergie. Il y a un potentiel des ingénieurs français dans ce domaine, et nous ne devons pas perdre notre avance ».
8h49 – Ségolène Royal : « La BPI servira d'abord aux aides de trésorerie. On ne peut plus accepter qu’une entreprise dépose le bilan par manque de trésorerie si elle est saine. Nous apportons une garantie sur les découverts bancaires, par exemple si un client ne paye pas. Et les entreprises peuvent aussi demander une baisse des charges avec le remboursement du crédit d’impôt compétitivité emploi. Cette bouffée d’oxygène arrive, il faut la saisir ».
8h46 – Ségolène Royal : « Il faut que la France et l’Europe marchent sur leurs deux jambes. Tout le monde doit s’y mettre : c’est aussi la réduction du train de vie des banques, des entreprises du CAC40, des rémunérations des patrons des grandes entreprises qui restent scandaleuses. Mais le deuxième pilier, qui est trop faible, c’est la relance. Il faut changer de braquet, et c’est mon rôle à la BPI, parce qu’il y a du potentiel qui ne demande qu'à se déployer sur le territoire ».
8h43 – Ségolène Royal : « Il faut que notre tissu économique puisse se développer à l’abri des prédateurs, c’est le premier objectif de la BPI qui est ancrée sur le territoire ».
8h40 - Ségolène Royal : « Le gouvernement devrait davantage s’appuyer sur les régions et les politiques du territoire. La France n’a aucune raison de douter d’elle-même, elle a le potentiel pour engager un rebond. Mais il faut que les PME ait des capacités de trésorerie, et c’est le rôle de la BPI ».
Sur le chômage
François Hollande avait annoncé vouloir inverser la courbe du chômage fin 2013. Après avoir revu le taux de croissance à la baisse, l’objectif semble difficile à atteindre. Ségolène Royal juge pourtant cela possible « si on libère la capacité créatrice des PME ».
8h39 – Relancée sur la promesse d'une inversion du chômage, Ségolène Royal répond : « Rien ne justifie que l’on renonce au volontarisme, c’est ce que fait le gouvernement. On peut y arriver si on libère la capacité créatrice des PME qui créent 80% des emplois. Il faut donner la capacité de créer son entreprise, donner aux jeunes diplômés une espérance dans ce pays plutôt que partir à l’étranger ».
8h38 – Au lendemain de chiffres marquant une nouvelle hausse du chômage, Ségolène Royal affirme : « La situation est grave, et en même temps la France a du ressort. Les Français ne doivent pas désespérer de leur capacité à surmonter la crise ».
8h36 – Interrogée par Jean-Jacques Bourdin sur son "silence" ces derniers mois, Ségolène Royal répond : « Je me suis tue pour travailler, réfléchir, m’occuper de ma région. Dans la vie, il faut faire son travail là où on est, et je suis présidente de région ».
Retrouvez ici les moments forts de Bourdin & Co ce mercredi matin.