Roms : un pas en avant, un pas en arrière pour Valls

Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur - -
Si ce n’est pas un mea culpa, ça aurait pu y ressemble. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls semble vouloir en tout cas mettre fin à la polémique sur les Roms puisqu’il aurait déclaré lundi à Jean-Marc Ayrault que ses propos de la semaine passée étaient « une maladresse », selon une source gouvernementale. Ces regrets aurait été exprimés à l'occasion du tête-à-tête hebdomadaire entre le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur. Sauf que pour l’entourage du ministre, ça ne s’est pas exactement passé comme ça. Manuel Valls n’aurait pas employé le terme « maladresse » mais aurait simplement « regretté la teneur des débats, l'exploitation de ses propos et les attaques dont il a fait l'objet », selon son entourage.
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Un recadrage attendu
Manuel Valls avait nié la volonté d'intégration d'une majorité de Roms, estimant sur RMC et BFMTV qu'ils avaient « vocation à retourner dans leur pays », une déclaration qui avait suscité la colère de plusieurs responsables de gauche, dont sa collègue du gouvernement Cécile Duflot qui l’avait accusé d’aller « au-delà » de ce qui met en péril le pacte républicain. Mais le moment n’est pas choisi au hasard. Cette mise au point survient alors que François Hollande devrait pour la première fois s'exprimer au cours du Conseil des ministres de la matinée sur cette polémique.
Mardi à l'Assemblée, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a jugé qu'il n'y avait « pas de raison d'exacerber » la question des Roms et jugé possible « l'intégration » des tziganes d'Europe de l'Est à condition qu'ils respectent « les lois de la République ».