Richard Ferrand saisit la justice pour des menaces de mort visant une cinquantaine de députés

Image d'illustration - Assemblée nationale - THOMAS COEX © 2019 AFP
Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a saisi la justice après des menaces de mort envers une cinquantaine de députés de tous bords, a-t-on appris mardi de sources parlementaires et judiciaire. L'élu a confirmé ce mercredi sur BFMTV-RMC que les députés visés avaient des noms commençant par les lettres C et M.
Accompagnées de photos, ces menaces, non revendiquées et sans motif clair, ont été envoyées par courrier électronique à des élus tels André Chassaigne (PCF), Eric Ciotti (LR) ou Alexis Corbière (LFI). Le titulaire LaREM du perchoir n'a pas été visé mais des députés de la majorité l'ont été, il évoque "une liste de députés pris de manière aléatoire".
L'acte "d'un déséquilibré manifestement"
"Il y a des photos, même des photos de personnes égorgées, avec des menaces explicites", a détaillé le président de l'Assemblée nationale sur notre antenne. "J'ai immédiatement informé les présidents de groupe et saisi le procureur de la République au titre de l'article 40 du code de procédure pénale", qui impose à toute autorité ayant connaissance d'un crime ou d'un délit de le signaler à la justice.
Une source parlementaire évoque l'acte "d'un déséquilibré manifestement". Charles de Courson (Libertés et territoires) a ainsi eu droit à un message titré "décapitation symbolique". "Parfois les crimes commencent par des mots ou des images", met-il en garde.
À la suite de ce signalement, une enquête a été ouverte mardi pour "menaces de mort ou d'atteinte aux biens dangereuse pour les personnes à l'encontre d'élus", a appris l'AFP auprès du parquet de Paris. L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), a-t-on appris de même source. Les députés sont régulièrement la cible de menaces et insultes, notamment sur les réseaux sociaux.