Rentrée politique : les réformes vont-elles assez vite ?

Alors que le Premier ministre et le Président de la République déjeunent ensemble ce mardi pour préparer la rentrée, la droite critique un rythme trop lent face aux défis économiques. « Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation », répond le PS.

La rentrée, c’est maintenant. Ce mardi, François Hollande et Jean-Marc Ayrault déjeunent ensemble pour faire le point sur les nombreux dossiers de la rentrée.
Au menu : budget 2013 (tenant compte d'une croissance qui sera sans doute moins importante que prévu), finalisation des projets de loi sur les emplois d'avenir et la banque publique d'investissement, et crise européenne. 

« 100 jours pour presque rien » ?

« Le changement se poursuit à son rythme », a déclaré dimanche soir le chef de l'Etat, comme pour balayer les critiques. Ce n'est pas l'avis de Jean-Luc Mélenchon, qui a parlé de « 100 jours pour presque rien ». Car cette question subsiste à gauche comme à droite : le gouvernement n'a-t-il pas été trop timoré face aux défis de la crise économique et aux promesses de la campagne ?

« Ce qui nous attend, c’est l’augmentation des impôts pour tous »

Pour Eric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes, il est évident qu’il faudrait aller plus vite, mais surtout dans un autre sens : « Bien entendu qu’il faudrait accélérer les réformes, mais le gouvernement n’est pas dans cette logique. Pour nous, réformer, c’est diminuer les dépenses publiques et les charges ; les socialistes sont dans une logique totalement inverse. Ce qui nous attend, c’est l’augmentation des impôts pour tous les Français du fait des erreurs économiques majeures des socialistes aujourd’hui ».

« Sarkozy a passé 5 ans à tout défaire »

Jean-Marc Germain est député PS de la douzième circonscription des Hauts-de-Seine. Economiste de formation, il juge au contraire que le rythme est soutenu. « Quand Nicolas Sarkozy a essayé de tout faire en 100 jours, il a ensuite passé 5 ans à défaire tout ce qu’il avait fait. Donc il ne faut pas recommencer cette erreur, confondre vitesse et précipitation, et c’est ce que fait François Hollande ». Sans oublier de rappeler que des mesures ont déjà été prises, telles que l’augmentation de la prime de rentrée scolaire, ou encore « une action immédiate sur l’emploi avec un certain nombre de plans sectoriels mis en œuvre, et notamment celui sur l’automobile pour faire face aux difficultés économiques ».

|||

Mercredi 22 août à 8h35, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault sera l'invité de Jean-Jacques Bourdin en direct sur RMC et sur BFMTV.

La rédaction, avec Stéphanie Collié