Remaniement: Nicolas Hulot annonce qu'il n'entrera pas au gouvernement

Nicolas Hulot a décliné l'offre qui lui a été faite d'entrer au gouvernement à la tête d'un grand ministère en charge de l'écologie.

Depuis quelques semaines, son nom circulait avec insistance. Nicolas Hulot, pressenti pour devenir ministre du gouvernement de Manuel Valls à l'occasion du prochain remaniement, a annoncé jeudi qu'il n'y entrerait pas. L'annonce, laconique, a été faite dans un tweet.

L'ancien envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète, y "remercie le Président de la confiance qu'il n'a cessé de lui accorder".

François Hollande avait proposé à Nicolas Hulot un grand ministère de l’Ecologie, croit savoir Libération. Il lui avait fait miroiter un enterrement du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, une poursuite du moratoire sur l’exploitation du gaz de schiste, un règlement de la question des boues rouges générées par la fabrication de l’aluminium qui polluent la Méditerranée.

Jeu de chaises musicales

La valse des prétendants bat son plein pour le remaniement que François Hollande prépare à la faveur du départ hautement probable de Laurent Fabius pour le Conseil constitutionnel.

Parmi la pléthore de successeurs possibles, un nom revient avec insistance, celui de Ségolène Royal, l'actuelle super-ministre de l'Écologie. Mais on évoque aussi l'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, germanophone, et Matthias Fekl, le jeune secrétaire d'État au Commerce extérieur, très en cour parmi les diplomates, et qui, clin d'oeil à l'actualité, est binational, français et allemand.

Vers un retour des Verts?

Du coup, l'hypothèse d'un retour des Verts au gouvernement resurgit. François Hollande n'a cessé de répéter que la porte du gouvernement qu'ils avaient claquée à l'arrivée de Manuel Valls à Matignon en mars 2014 reste ouverte. Des écologistes aussi bien "canal historique" comme la patronne d'EELV, Emmanuelle Cosse, très courtisée, que pro-gouvernement comme Barbara Pompili, François de Rugy ou Jean-Vincent Placé. "Il faut qu'il y ait les premiers pour avoir les seconds", souligne une source gouvernementale.

François de Rugy a redit auprès de BFMTV qu'il n'avait "pas changé d'avis sur le fond" et qu'il se revendiquait de la majorité présidentielle depuis son élection en 2102 à l'Assemblée nationale. 

"Nicolas Hulot aurait pu être utile au gouvernement de la France, selon lui. Il aurait pu peser pour l'écologie au sein du gouvernement de la France. Mais ce qui compte c'es de faire avancer l'écologie".

Interrogé pour savoir s'il serait intéressé par le poste, François de Rugy a botté en touche mais indiqué: "Ce qui est sûr c que le gouvernement gagnerait a ce qu'il rélargisse la majorité".

"Je constate qu'il a fait Ushuaïa et aujourd'hui il refuse de jouer dans Titanic sans doute a-t-il raison", a réagi avec ironie le député LR Guillaume Larrivé "J'imagine que Nicolas Hulot n'a pas envie de s'abîmer dans une mission gouvernementale pas claire", a-t-il ajouté.

K. L.