Duflot rappelle à Valls la promesse de Hollande sur Notre-Dame-des-Landes

"Tant que les recours ne sont pas épuisés, le projet ne peut pas être lancé, quand les recours seront épuisés, le projet sera lancé." C'est désormais à ces mots prononcés par François Hollande en janvier 2015 que s'accrochent les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL).
Le juge de l'expropriation du tribunal de grande instance de Nantes a décidé lundi l'expulsion des derniers occupants historiques des terrains prévus pour accueillir le futur aéroport près de Nantes. Mais "plus de 17 recours sont toujours en cours", a rappelé Cécile Duflot mardi à l'Assemblée nationale.
"Pourquoi ne pas renoncer à ce projet?", a ajouté la députée écologiste à l'adresse de Manuel Valls, pour qui NDDL symbolise "l'entêtement aveugle et vain à promouvoir des grands projets inutiles".
"Ce projet est nécessaire pour des raisons économiques, pour le Grand Ouest. Il doit se poursuivre en respectant les procédures, en respectant le cadre défini par l'Union européenne, mais il doit avancer", a insisté le Premier ministre.
"Le projet", a-t-il lancé, "est soutenu par l'ensemble des collectivités locales. Il s'agit de qui, madame Duflot? Du président du conseil départemental, du président du conseil régional, qui est sur la même position que son prédécesseur, de la maire de Nantes, de plusieurs parlementaires, de l'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, dont vous étiez vous-mêmes membre du gouvernement".
La balle dans le camp de Hollande
"Il y aura d'ailleurs un rendez-vous. Ça sera à l'automne parce que c'est là où toutes les mesures devront être prises pour donner une avancée décisive. Au-delà, et nous le savons tous, ça ne serait pas possible. Avançons sur ce projet-là, c'est ça aussi respecter la parole présidentielle", a poursuivi Manuel Valls, sans se prononcer sur les recours qui existent ou sur le projet alternatif évoqué par Cécile Duflot.
Lundi après la décision du tribunal de Nantes, les opposants comme partisans du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes étaient d'accord sur un point lundi: la balle est dans le camp de François Hollande, maintenant que la justice a autorisé l'expulsion des derniers récalcitrants.
C'est sans doute à l'instigateur de de la Cop21 que pensait Cécile Duflot quand elle a pris la parole "sur un sujet qui à avoir au fond avec la conception du progrès écologique de notre pays".