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Remaniement: Manuel Valls regrette qu'Emmanuel Macron "ne change pas de méthode"

L'ex-Premier ministre Manuel Valls arrive à l'Elysée pour l'investiture d'Emmanuel Macron en vue de son second mandat de président, à Paris, le 7 mai 2022

L'ex-Premier ministre Manuel Valls arrive à l'Elysée pour l'investiture d'Emmanuel Macron en vue de son second mandat de président, à Paris, le 7 mai 2022 - Ludovic MARIN

Tout en saluant la nomination de Gabriel Attal, l'ex-Premier ministre a jugé que le remaniement aurait dû lui laisser "plus d'espace". Or, Emmanuel Macron "a presque tout dit" lors de sa conférence de presse, avant même la déclaration de politique générale du nouveau chef du gouvernement, le 30 janvier.

L'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls, désormais dans le camp macroniste, a regretté ce jeudi 18 janvier que le président n'ait pas "changé de méthode" en nommant un nouveau gouvernement et dans sa longue prise de parole mardi soir.

La nomination d'un nouveau Premier ministre était "importante" pour "redonner du sens au quinquennat d'Emmanuel Macron qui en manquait sacrément depuis sa réélection", a-t-il estimé sur France 2.

"La répartition des rôles aurait dû être mieux définie"

La nomination de Gabriel Attal, "au-delà de sa jeunesse, talentueux, politique et populaire, aurait dû lui permettre de lui laisser au fond plus d'espace", a-t-il poursuivi, critiquant la conférence de presse d'Emmanuel Macron mardi soir, où il a ,"y compris dans le détail, (...) presque tout dit".

"Dans le maniement de nos institutions (...), la répartition des rôles à cette occasion-là aurait dû être mieux définie", a-t-il complété.

Gabriel Attal doit prononcer son discours de politique générale le 30 janvier devant le Parlement.

La nomination de Dati? Une "triple provocation"

Manuel Valls a exprimé sa "déception" sur la composition du gouvernement, en particulier le choix de Rachida Dati qui a annoncé sa candidature à la mairie de Paris en 2026 moins d'une semaine après sa nomination au ministère de la Culture.

Il y a vu une "triple provocation" du président: à l'égard de LR "dans un moment où il faut plutôt chercher l'unité, les coalitions"; à l'égard de la justice car Rachida Dati est "mise en examen pour corruption, il faut faire attention à nos institutions". Enfin, à l'égard du monde de la culture qui a "le sentiment d'être pris en otage" par ce "coup politique".

B.F avec AFP