Remaniement: François Bayrou juge qu'"un changement est nécessaire"

Président du MoDem et proche d'Emmanuel Macron, François Bayrou, parfois présenté comme un "faiseur de rois" avec un remaniement gouvernemental qui s'annonce, a estimé dimanche sur BFMTV qu'"un changement est nécessaire".
"On a atteint la fin d'une séquence depuis le passage de lois difficiles", en référence à la réforme des retraites et à la récente loi immigration, a ajouté François Bayrou. "Il est légitime qu'il y ait du renouvellement."
A ses yeux, "l'enjeu aujourd'hui est de reconstruire une confiance qui s'est hélas délitée entre les Français et l'Etat, entre les Français eux-mêmes, et même si j'ose dire entre les Français et la France."
Bayrou "connait très, très peu" Lecornu
Et ce renouvellement, quelle forme pourrait-il prendre? Pour le maire de Pau et ancien candidat à la présidentielle, la question n'est pas secondaire car "un visage est un message": "Qu'est-ce que le visage dit de la ligne politique et du caractère à mes yeux nécessaires pour la fonction de chef de gouvernement?"
Interrogé sur les quelques pistes évoquées ces derniers jours dans les médias, François Bayrou a essentiellement botté en touche, démentant se poser en "faiseur de rois". "Il y a un faiseur de Premier ministre et de ministres, c'est le président de la République", a-t-il martelé.
François Bayrou aurait pourtant exprimé plus que des réserves à l'idée de l'arrivée à Matignon de Sébastien Lecornu, l'actuel ministre des Armées venu des rangs de la droite. "Je le connais très, très peu. Je connais son parcours", a simplement indiqué le patron du MoDem.
Denormandie, "très estimable"
Il s'est montré un tout petit peu plus louangeur à l'égard de l'ancien ministre de l'Agriculture Julien Denormandie. "C'est quelqu'un de très estimable", a-t-il assuré. Il n'est pas le seul", même s'il pourrait "plaider pour une expérience plus importante" et "un enracinement plus important", allusion au fait que Julien Denormandie n'a jamais été élu.
Interrogé enfin sur l'hypothèse que ce serait lui qui prendrait la tête du gouvernement, François Bayrou a affirmé "que ce serait marrant" mais qu'un tel cas de figure était au-delà de l'improbable à quelques semaines du jugement du tribunal de Paris dans l'affaire des assistants parlementaires européens de l'UDF et du MoDem. En novembre dernier, 30 mois de prison et 70.000 euros d'amende ont été requis contre lui.