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Politique

Régionales: la droite "fait appel à la peur", estime la gauche

La chef de file du Parti socialiste Martine Aubry (au centre), accompagnée jeudi de ses homologues du Parti communiste, Marie-George Buffet (à droite), et des Verts, Cécile Duflot. A trois jours d'un deuxième tour qui s'annonce médiocre pour la majorité,

La chef de file du Parti socialiste Martine Aubry (au centre), accompagnée jeudi de ses homologues du Parti communiste, Marie-George Buffet (à droite), et des Verts, Cécile Duflot. A trois jours d'un deuxième tour qui s'annonce médiocre pour la majorité, - -

PARIS - Martine Aubry dénonce le retour des "vieilles ficelles" de la droite sur l'insécurité dans la campagne des élections régionales, à trois...

PARIS (Reuters) - Martine Aubry dénonce le retour des "vieilles ficelles" de la droite sur l'insécurité dans la campagne des élections régionales, à trois jours d'un deuxième tour qui s'annonce médiocre pour la majorité.

Le premier secrétaire du Parti socialiste était interrogée sur les propos de François Fillon, qui a annoncé à tort mercredi soir la mort d'un policier. Le Premier ministre a présenté jeudi ses excuses à la famille du brigadier grièvement blessé.

"C'est vraiment effrayant, la droite est tellement prête à récupérer tous les problèmes de sécurité qu'elle annonce un décès qui n'a pas eu lieu", a déclaré Martine Aubry lors d'une conférence de presse avec les dirigeantes des Verts, Cécile Duflot, et du Parti communiste, Marie-George Buffet.

"C'est une dramatique erreur (...) M. Fillon se déshonore en faisant cela", a-t-elle accusé. "C'est une récupération lamentable et les Français diront dimanche qu'ils ne veulent plus de cela".

"A droite, ils n'ont rien à proposer pour la France, pour les régions. Après avoir fait le coup de l'immigration, que les Français ont rejeté, c'est les vieilles ficelles de la sécurité", a-t-elle déploré.

Pour Marie-George Buffet, "la droite fait appel à la peur pour mobiliser l'électorat mais nous faisons appel à l'intelligence".

"Nicolas Sarkozy parle beaucoup de sécurité mais c'est aussi un de ses échecs" depuis qu'il est chef de l'Etat, a souligné la dirigeante communiste, dénonçant les suppressions de poste dans la police.

Après la mort d'un policier, tué mardi soir dans la région parisienne par un militant présumé de l'organisation basque ETA, "l'heure est certes à la compassion mais pas à lancer des polémiques", a souligné Martine Aubry.

"On attend de l'action", pour contrer les baisses d'effectifs, la suppression de la police de proximité et les réductions de subventions aux associations de quartier, a réclamé le premier secrétaire du PS. La droite est "dans un déni de responsabilité".

Laure Bretton, édité par Yves Clarisse