Régionales: échec pour le RN qui ressort bredouille du scrutin
"Ce soir nous ne prendrons pas de région." La présidente du Rassemblement national a reconnu ce dimanche soir l'échec de son parti au second tour des élections régionales. L'extrême droite avait pourtant nourri de sérieux espoirs, notamment en région Paca où elle est finalement ressortie bredouille face au candidat Républicain, Renaud Muselier, qui a obtenu 56,6% des suffrages.
"Un effondrement" pour l'extrême-droite
Idem dans les Hauts-de-France où le RN a été balayé par Xavier Bertrand (52,8%) face à Sébastien Chenu, largement distancé (25,8%). Face à une telle déconfiture, la droite a crié victoire, affirmant avoir fait "fortement reculer" le Rassemblement national, selon Xavier Bertrand.
"C'est un effondrement pour le Front national", a renchéri le président des Républicains, Christian Jacob, sur France 2, tandis que le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal (LaREM), a partagé "satisfaction que le RN ait diminué".
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A gauche, le chef de file de la France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon a également exprimé son satisfecit et son "soulagement" face à la "lourde défaite subie par le RN".
La présidentielle en ligne de mire
De son côté, le vice-président du parti d'extrême droite, Jordan Bardella, a tenté de minimiser sa défaite en Île-de-France en évoquant un "échec de la démocratie" en raison de la nouvelle abstention record enregistrée dans les bureaux de vote, autour de 66%.
Marine Le Pen, candidate à la présidentielle, a quant à elle vu dans cette défaite l'occasion de donner "rendez-vous aux Français, dès demain, pour construire tous ensemble l'alternance dont la France a besoin".
"La présidentielle apparaît plus que jamais comme l'élection qui permet de changer de politique et les politiques", a-t-elle analysé, affirmant que "les Français nous apportent leur soutien dans cette mission".
Reste que les scores obtenus ce dimanche par les différents candidats du parti d'extrême droite vont se traduire par un recul de la présence RN dans les exécutifs régionaux. Il y a un an, à l'issue des municipales, le parti de Marine Le Pen avait déjà perdu 44% de ses conseillers. Deux revers inquiétants pour la présidente du RN à moins d'un an de la présidentielle.