BFMTV
Politique

"Référendum" du PS: polémique autour des résultats

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts, en meeting à Paris, le 23 septembre 2015

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts, en meeting à Paris, le 23 septembre 2015 - Patrick Kovarik - AFP

Malgré les résultats du référendum du PS sur l'union des gauches annoncé ce dimanche soir, le parti écologiste Europe Ecologie Les Verts (EELV) dénonce une démarche dont "les français se foutent".

Plus de 250.000 personnes ont participé au "référendum" du PS sur l'unité de la gauche aux régionales, près de 90% d'entre elles votant "oui", selon les estimations provisoires dévoilées ce dimanche soir par le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis.

Côté PS, "c'est le top, pas le flop" 

Il y a eu au total 251.327 votants entre ce vendredi et dimanche, dont 135.027 dans les urnes et 116.300 sur internet, a-t-il dit. "C'est le top, pas le flop", a déclaré Jean-Christophe Cambadélis, qui espérait une participation comprise entre 200.000 et 300.000 votants.

Selon ces estimations, 89,74% des votants ont voté pour l'unité, et 10,26% contre. "C'est un succès du point de vue de l'organisation", de la "participation" et de la "médiatisation", s'est encore félicité Jean-Christophe Cambadélis. Il a annoncé qu'il allait prendre une nouvelle initiative en direction du PCF et d'EELV: leur proposer un "pacte de fraternité".

Un "pacte de fraternité" vivement contesté par EELV

"Je trouve terrible qu'une question sérieuse sur la façon de faire ensemble à l'avenir soit détournée en un coup politique. Moi, je ne fais pas la politique avec des coups, je fais la politique avec des projets", a indiqué sur iTélé Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts.

"Là, on est en train de 'convoquer' un peuple de gauche qui se résume à 200.000 personnes, (...) avec une question posée par un parti qui ne veut pas discuter du véritable sujet: pourquoi à sept semaines des élections régionales, le PS est-il annoncé en 3e position, et surtout avec parfois 15 points de moins de ce qu'il réalisait il y a cinq ans?", a ajouté Emmanuelle Cosse, tête de liste EELV aux élections régionales en Ile-de-France.

"La question c'est comment combattre le FN (...)"

Les "citoyens ont beaucoup de questions à poser (aux politiques) sur leur vie quotidienne, l'emploi. Ils s'en foutent des référendums, ils s'en foutent de ces tactiques politiques", a-t-elle affirmé.

A la question de savoir si le rassemblement était nécessaire au premier tour notamment pour contrer le Front national, Emmanuelle Cosse a indiqué que la question était de "comment on mobilise".

"La question, c'est comment combattre le Front national aujourd'hui. Moi, je préfère faire campagne tous les jours pour aller dénoncer ce qu'ils proposent", a-t-elle encore dit.

A.-F. L. avec AFP