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Rachida Dati: Bernard Cazeneuve "est un ministre responsable"

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L'ancienne garde des Sceaux était l'invitée d'Apolline de Malherbe ce vendredi sur BFMTV et RMC. Rachida Dati. Après la révélation de la préparation d'un attentat par trois jeunes hommes, Rachida Dati estime que le gouvernement a eu raison de communiquer sur le sujet.

Pour Rachida Dati, le sujet de la menace terroriste est "trop grave pour polémiquer". Alors que des membres de l'opposition crient à la récupération politique après les annonces de François Hollande et Bernard Cazeneuve sur les attentats déjoués, l'eurodéputée n'est pas sur la même ligne.

>Attentats déjoués: pas de récupération politique

"Que les pouvoirs publics informent les Français, moi je ne trouve pas ça inopportun, ça nous rappelle à notre devoir de vigilance", estime l'ancienne ministre de la Justice. Elle se souvient d'ailleurs que lorsqu'elle était au gouvernement, "Claude Guéant avait aussi fait des communications sur les attentats déjoués". Rachida Dati souligne ensuite l'action du ministre de l'Intérieur. "C'est vrai que Bernard Cazeneuve c'est un ministre responsable." Bernard Cazeneuve est pour elle un meilleur ministre de l'Intérieur que ne l'était Manuel Valls. "Je trouve qu'il n'a ni bilan ni action, ni même vision", au contraire Bernard Cazeneuve est "un ministre totalement engagé pour la sécurité des Français."

>Internet, "premier camp d'entraînement virtuel"

L'eurodéputée vient de remettre un rapport sur la prévention de la radicalisation au Parlement européen. Elle estime qu'au niveau européen, la question de la radicalisation n'a pas été assez considérée. "On a été beaucoup trop naïfs et pas assez fermes à l'encontre de discours de haine et d'apologie du terrorisme", regrette Rachida Dati.

Pour prévenir la radicalisation, l'ancienne garde des Sceaux a proposé dans son rapport de s'attaquer à internet devenu le "premier camp d'entraînement virtuel". Rachida Dati souhaite que puisse être engagée la responsabilité pénale des géants d'internet. "Ils gagnent de l'argent par la diffusion de ce qui est devenu le vecteur promotionnel de Daesh", dénonce-t-elle. Elle souhaite que soit trouvé un équilibre entre "la liberté d'expression et la répression de ces sites illégaux". 

Quant à la radicalisation en prison elle met en avant l'expérimentation mise en place à la prison de Fresnes. "On met à l'écart, sans être à l'isolement les détenus radicalisés. Cela permet de détecter le processus de radicalisation et cela permet aussi d'engager des processus de déradicalisation et aussi de mieux circonscrire les détenus recruteurs".

C. B