BFMTV
Politique

Querelle Yade/ Douillet sur fond de remaniement annoncé

La secrétaire d'Etat aux Sports, Rama Yade, a décerné lundi la "ceinture noire du ridicule" à l'ancien judoka David Douillet, coupable à ses yeux de convoiter ouvertement son poste en vue du prochain remaniement gouvernemental. /Photos prises les 16 juin

La secrétaire d'Etat aux Sports, Rama Yade, a décerné lundi la "ceinture noire du ridicule" à l'ancien judoka David Douillet, coupable à ses yeux de convoiter ouvertement son poste en vue du prochain remaniement gouvernemental. /Photos prises les 16 juin - -

PARIS (Reuters) - La secrétaire d'Etat aux Sports, Rama Yade, a décerné lundi la "ceinture noire du ridicule" à l'ancien judoka David Douillet,...

PARIS (Reuters) - La secrétaire d'Etat aux Sports, Rama Yade, a décerné lundi la "ceinture noire du ridicule" à l'ancien judoka David Douillet, coupable à ses yeux de convoiter ouvertement son poste en vue du prochain remaniement gouvernemental.

Dans un entretien publié la semaine dernière par Var Matin, David Douillet, député UMP des Yvelines, expliquait qu'il accepterait le poste de ministre des Sports si Nicolas Sarkozy, qui a annoncé un remaniement à l'automne, le lui proposait.

Il ajoutait cependant qu'il ne fallait pas forcément "être ministre pour être dans l'action". "En politique, il n'y a pas de médaille, c'est l'énergie que vous mettez qui compte", déclarait l'ancien champion olympique.

Malgré ces précautions, les propos de David Douillet ont mis Rama Yade hors d'elle. "Ceux qui cherchent à me mettre dehors, qu'est-ce que ça veut dire? Ils mériteraient la ceinture noire du ridicule", a dit la secrétaire d'Etat sur Europe 1.

Sur son blog, l'ancien champion olympique a procédé à la mi-journée à une "petite mise au point", dénonçant une "agitation médiatique" indue et assurant que ses propos avaient été déformés.

"A aucun moment, je ne me déclare candidat à un poste en particulier. Je suis un jeune élu du peuple qui a beaucoup à faire avec son mandat parlementaire", écrit le député.

"Quand je lis: 'Douillet veut être ministre' (...), je ne peux que m'insurger. Si je me suis engagé en politique, ce n'est pas pour prendre la place de quelqu'un mais bien pour servir mon pays", souligne celui qui n'en est pourtant pas à son coup d'essai contre Rama Yade.

Fin juin, en pleine déroute des Bleus en Afrique du Sud, David Douillet avait renvoyé dos à dos la ministre de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot, et sa secrétaire d'Etat, qui exprimaient à ses yeux des réactions "trop passionnelles" sur l'équipe de France.

Quelques jours plus tôt, Rama Yade s'était attirée les foudres de Nicolas Sarkozy pour avoir jugé indécent l'hôtel haut de gamme choisi par l'équipe de France de football pour le Mondial en Afrique du Sud.

Selon plusieurs médias, le président avait demandé aux membres du gouvernement lors d'un conseil des ministres de se consacrer à leurs dossiers et d'éviter les "petites phrases à tendance populiste".

Interrogée sur cette nouvelle disgrâce présidentielle, l'ancienne secrétaire d'Etat chargée des droits de l'Homme s'était défendue en disant qu'elle n'avait pas l'habitude de croire les propos rapportés indirectement.

Laure Bretton, édité par Sophie Louet