Quand Darmanin diffuse Astérix et Obélix pour évoquer les complexités de l'administration

Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale, le 12 décembre 2017 - Lionel Bonaventure - AFP
La commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi "pour un État au service d’une société de confiance" auditionnait ce mercredi après-midi Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics. Durant cette audition, pour évoquer "l'enfer kafkaïen" que peut être l'administration en France, le ministre a diffusé aux députés présents une courte vidéo d'Astérix et Obélix. "Étant petit, ma vision de l'administration c'était ça", a-t-il glissé dans un sourire avec de lancer la vidéo, peut-on constater dans une séquence isolée par LCP.
Les images, extraites du dessin animé "Les 12 travaux d'Astérix", montrent le célèbre personnage gaulois accompagné de son fidèle compagnon Obélix déambulant dans un établissement labyrinthique pour obtenir un "laissez-passer".
"Détendre l'atmosphère ou nous mettre en confiance?"
Après quelques faibles applaudissements, Gérald Darmanin a enchaîné en rappelant que les "caricatures administratives" touchaient en premier lieu les agents eux-mêmes, "qui les premiers subissent le défaut de communication qu'ils ont parfois avec leur hiérarchie et parfois avec la loi" qui peut être "parfois absurde" ou "pas adaptée à la situation des particuliers, des entreprises et des collectives locales".
Une plaisanterie qui a déconcerté certains, comme la députée PS de la Sarthe Marietta Karamanli.
"Vous n'hallucinez pas, il y a avait Astérix et Obélix sur les écrans de la salle Lamartine cet après-midi à l'audition du ministre Darmanin sur le projet de loi État au service d'une société de confiance...pour illustrer, caricaturer, détendre l'atmosphère ou nous mettre en confiance?", a-t-elle interrogé sur le réseau social.
Le projet de loi "pour un État au service d’une société de confiance" porte notamment sur le "droit à l'erreur" visant à améliorer la relation entre l'administration et les usagers. Le texte veut initier un changement dans les rapports avec l'administration et considérer l'usager ou l'entreprise comme étant de bonne foi dans ses démarches. La loi ambitionne également de réduire la complexité des parcours administratifs en allégeant les normes et en accélérant la dématérialisation des procédures.