Projet de réforme des retraites à l'Assemblée: Mélenchon annonce une lutte "dure, implacable"

En prélude à la séance d'ouverture de l'examen du projet de réforme des retraites dans l'Hémicycle ce lundi, le leader de la France insoumise a assuré de la détermination de son camp.

Précédé de la clameur des manifestations, nimbé d'un nuage gros de 41.000 amendements déposés par l'opposition, le projet de réforme des retraites débarque ce lundi dans l'Hémicycle. Peu avant qu'Olivier Véran, néo-ministre de la Santé défende les positions du gouvernement au perchoir et que les orateurs des groupes parlementaires d'opposition les pilonnent, Jean-Luc Mélenchon, qui préside celui de La France insoumise, est monté au créneau dressé par les micros et les caméras dans la Salle des quatre colonnes.

"La lutte sera dure, implacable, de longue durée. La noria insoumise et communiste va fonctionner à plein régime et nous ferons tout ce que nous pourrons pour empêcher que cette loi soit adoptée", a ouvert le député élu dans les Bouches-du-Rhône. 

Jean-Luc Mélenchon tance "l'inhumanité fondatrice" de la majorité 

Il a affiché son optimisme:

"Ce qui me paraît marquant c'est que nos chances dorénavant d’aboutir me paraissent plus grandes qu’il y a quelques semaines, parce qu’il y a eu cette lutte de longue durée engagée dans le secteur des transports et quelques autres, il y a eu des formes d’actions de toutes sortes et il y a eu l’affaiblissement de la majorité elle-même qui a fini par se faire prendre les mains dans le sac de son inhumanité fondatrice. Ça a été la question des jours de deuil puis ça a été la question des handicapés."

Il a affirmé: "Beaucoup des députés LaREM se sentent mal à l’aise dans ce rôle de bourreau qui leur est attribué, des gens qui sont installés comme députés et sont là pour faire de mauvaises actions contre l’avis de gens simples qui demandent pas tant de choses pour pouvoir la vivre dignement."

"La rigueur est de notre côté" 

Jean-Luc Mélenchon a rappelé que la gauche allait tenter de faire tomber le gouvernement, sans grand espoir d'y parvenir. "Nos orateurs vont se relayer et tous les outils vont se relayer. Pour la motion de censure dès que les socialistes voudront la signer, elle sera lancée, pour la motion référendaire nous serons tous là au garde à vous à l’heure qu’il faut. Nous voterons toutes les motions de rejet", a-t-il ainsi posé. 

"Et évidemment nous participons avec nos 20.000 amendements à la discussion de manière méthodique, implacable pour montrer que la rigueur intellectuelle, la rigueur financière est de notre côté tandis que du côté du gouvernement c’est pagaille, confusion, viol du droit des gens. Nous allons en faire la démonstration", a-t-il ajouté.

Robin Verner