Prix de l'humour politique: cinq nouvelles "petites phrases" sélectionnées

Jean-Louis Borloo est dans la liste. - FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Le jury du prix "Press Club, humour et politique" 2018 a procédé lundi à sa deuxième sélection de "petites phrases" pour récompenser l'auteur de la phrase la plus drôle de l'année en politique. Sous la présidence de Nelson Montfort, le jury avait déjà sélectionné cinq petites phrases au mois de juin pour succéder au lauréat 2017, François Hollande. Le "Prix Press Club, Humour et Politique 2018", dont c'est la 16e édition, sera décerné au Press Club de France en décembre.
De Borloo à Retailleau
Cette nouvelle sélection comprend tout d'abord une déclaration de Jean-Louis Borloo. L'ancien ministre d'État s'exprimait fin juin dans sa mairie de Valenciennes à propos du "jeune monde de Macron": "(Il) faut faire attention à ce que notre pays ne se retrouve pas dans la situation désagréable où le gratin se sépare des nouilles."
Une phrase de Christophe Castaner, secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, à propos d'Emmanuel Macron, a aussi été retenue: "Tout en lui est fascinant, son parcours, son intelligence, sa vivacité et même sa puissance physique."
On trouve aussi Eric Ciotti, député LR interpellant Édouard Philippe sur la démission refusée de Gérard Collomb : "Nous avons un ministre de l'Intérieur qui est déjà à l'extérieur." Il avait fait cette sortie lors d'une session à l'Assemblée nationale le 2 octobre. L'intéressé Gérard Collomb, ex-ministre de l'Intérieur, est lui aussi présent au palmarès: "D'habitude les gens se battent pour être ministre et moi je me bats pour ne plus l'être."
Édouard Philippe est aussi de la liste. En juillet dernier, le Premier ministre répondait à la question d'un journaliste cherchant à savoir si tout remontait à Matignon: "Non, seulement les emmerdes". En juin, Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, avait eu ce commentaire sur son chef: "Si Wauquiez ne parvient pas à se montrer aussi intelligent qu'il l'est, il n'y arrivera pas."
La liste de juin
Rappelons également la sélection du mois de juin. en mars, lors d'une séance de questions au gouvernement, la langue d'Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé avait fourché: "Monsieur le président, mesdames et messieurs les retraités...".
Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, lançait en février: "Wauquiez a fait allemand en première langue. Il est peut-être normalien mais il n'a rien de normal". Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, posait en février devant les députés: "Nous sommes en train de recueillir toutes les demandes avec le ministre de l'Intérieur Christophe Collomb".
Emmanuel Maurel, eurodéputé qui vient de quitter le PS, livrait ce mot à propos du premier secrétaire de cette formation politique: "Pour savoir où est Olivier Faure, suivez les sifflets". Pascal Pavageau, secrétaire général de FO, lâchait en mai dernier: "La méthode Macron, c'est un peu 'Je pense donc tu suis'".