Prisons de haute sécurité: Darmanin confirme des travaux de transformation et tente de rassurer les riverains

"Il ne s'agit pas simplement d'une prison, mais d'un nouveau régime de détention, beaucoup plus strict." Au lendemain de l'annonce du choix des deux prisons qui accueilleront les narcotrafiquants les plus dangereux, Gérald Darmanin a confirmé son calendrier depuis l'une d'elle, la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais.
Le ministre de la Justice annonce une enveloppe de travaux estimée "entre 4 et 5 millions d'euros pour la prison de Vendin et sans doute le même montant pour la prison de Condé, dont à peu près 10 millions d'euros de travaux", qui seront effectués "dans les trois mois qui viennent."
"Le parlement va voter d'ici à dix jours le texte de loi que je lui ai proposé, il l'a déjà fait avant-hier en commission des lois", explique-t-il, ajoutant que "la loi sera promulguée vraisemblablement en avril."
"Nouveau régime de détention"
Dès le mois d'avril, les "détenus qui ne sont pas concernés" par des peines liées au narcotrafic, soit "70% des détenus actuels de la prison", seront évacués et replacés dans d'autres établissements pénitentiaires.
"Nous ferons les travaux pendant cette période, quand la prison n'aura que 10 ou 15% de détenus et les formations des personnels", explique Gérald Darmanin.
À la prison de Vendin-le-Vieil, l'arrivée des nouveaux détenus débutera en juin "et pendant deux mois jusqu'au mois de juillet (...) pour qu'au 31 juillet, on soit à la fois dans le nouveau régime de détention avec une prison dont les agents ont été renforcés, avec une vingtaine d'agents supplémentaires."
Quant aux travaux à réaliser pour faire des deux établissements des prisons "extrêmement sécurisées", le ministre de la Justice évoque "des caillebotis sur les fenêtres", c'est-à-dire "des petits carreaux qui empêchent de faire entrer des choses par l'extérieur", un "système de lutte anti-drone extrêmement performant (...), des moyens de renforcement technologique (...) pour qu'on ne puisse plus du tout communiquer à l'intérieur de cette prison" et une sécurisation générale du site, des cellules au parking.
"Dissiper les inquiétudes"
Face aux inquiétudes exprimées, le ministre a dit "comprendre" les préoccupations des riverains et veut les "dissiper".
"Je vais m'acharner à dissiper les inquiétudes, je crois que quand la prison est arrivée il y a quelques années il y avait les mêmes inquiétudes et que, finalement, aujourd'hui les gens ont vu que cette prison était tout à fait dans le paysage", a expliqué Gérald Darmanin.
Selon lui, cette prison "n'a pas empêché l'immobilier de se porter correctement et les personnes d'avoir une sécurité, il y a un centre commercial juste à côté d'ici".