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Primaire à droite: Tinder aide les électeurs à trouver l'âme sœur politique

Quelques-unes des questions posées par Tinder lors de l'opération "Swipe les primaires".

Quelques-unes des questions posées par Tinder lors de l'opération "Swipe les primaires". - Tinder

L'application de rencontres propose de découvrir quel candidat à la primaire de la droite vous correspond le plus en analysant vos réponses à douze questions.

Tinder n’est pas le premier endroit auquel on songe pour parler de politique. Et pourtant, l’application de rencontres américaine veut inciter ses utilisateurs à s’y intéresser. A partir de ce 8 novembre, Tinder propose de découvrir quel candidat à la primaire de la droite vous correspond le plus en lançant l’opération "Swipe les primaires".

L’application conserve de fait le geste qui l’a rendue célèbre: le "swipe", un glissement du pouce vers la gauche de l’écran pour dire "non" ou vers la droite pour dire "oui". Les utilisateurs sont invités à répondre à douze questions autour de thèmes comme les impôts, la laïcité, le travail, la famille et les aides sociales. Avant de faire leur choix, ils pourront lire quelques arguments des deux camps s’ils ne savent pas comment se positionner.

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Aider les citoyens à se décider

"En fonction de leurs réponses, les utilisateurs 'matcheront' avec le candidat dont ils sont le plus proches", explique Tinder. "Matcher", dans le vocabulaire de Tinder, est le terme utilisé lorsque deux utilisateurs se plaisent mutuellement, ce qui leur permet d’engager une conversation.

Cette opération est réalisée en partenariat avec voxe.org, une association française qui aide les citoyens à faire leur choix lors d’élections. Lorsque les utilisateurs de Tinder auront répondu à ces douze questions, ils seront redirigés vers le site de Voxe pour en savoir plus sur le déroulement du scrutin, comparer les programmes des candidats ou trouver le bureau de vote le plus proche de chez eux.

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Pas la valeur d'un sondage

Il ne faudra pas voir dans les résultats de cette consultation, qui seront publiés quelques jours avant le premier tour de la primaire (20 novembre), une quelconque prédiction de l’issue du scrutin. Car cette enquête n’a aucune valeur sociologique: le public de Tinder, majoritairement composé de 18-34 ans, n’est pas représentatif de la population française, ni des électeurs de droite qui comptent aller voter à la primaire.

Par ailleurs, les formulations de l’enquête ne respectent pas toujours les canons de la rigueur sondagière. Les réponses proposées ne sont pas de simples "Oui" ou "Non", mais de petites phrases qui se veulent drôles ou accrocheuses. Par exemple, sur le rétablissement du service militaire, on peut répondre "Non, pas fan de l’imprimé camouflage" ou "Oui, tous en uniforme". "Nous ne sommes pas un institut de sondages", assume-t-on chez Tinder France. "Nous avons essayé de faire quelque chose qui sorte de la rigueur du sondage et corresponde aux codes de Tinder."

Que les électeurs de gauche se rassurent: Tinder prévoit d’organiser la même opération pour la primaire de la gauche en janvier 2017.

Jamal El Hassani