Pour Marine Le Pen, le FN ne peut plus "défendre la nation tout seul"

Marine Le Pen, présidente du Front national, était l'invitée du journal de 20 heures de France 2 ce vendredi soir. A quelques heures de l'ouverture du congrès du FN à Lille, elle a émis le souhait de trouver des alliés à son parti sur l'échiquier politique.

La présidente du Front national et députée du Pas-de-Calais, Marine Le Pen, était l'invitée du journal de 20 heures sur France 2 ce vendredi soir à la veille de l'ouverture du congrès du Front national, à Lille. Alors qu'on lui demandait si elle pensait que sa mauvaise performance à la présidentielle allait lui coller à la peau, elle a rétorqué: "Je ne le souhaite pas, j'ai dit que j'avais raté un rendez-vous. Mais je crois qu’il y a énormément à faire." Elle a alors enchaîné:

"Tous les Français s'en rendent compte: la politique menée par Emmanuel Macron est une politique de déconstruction de notre pays. La politique d’Emmanuel Macron est une politique de grand déclassement des classes moyennes et des classes populaires. Qui est capable aujourd’hui de défendre la nation et les protections qui sont les conséquences de la nation? Le Front national."

Laurent Wauquiez est un "mondialiste"

Ici, Marine Le Pen a apporté une précision d'importance à son propos: "Mais il ne peut plus le faire peut-être tout seul. Je veux qu’il le fasse avec tous ceux qui défendent la nation face à ceux, rassemblés par Emmanuel Macron, qui défendent le mondialisme, l’européisme qui privent les Français de toutes ces protections."

Quant aux alliances que le Front national pourrait nouer, sa patronne n'en a pas dit davantage. Cependant, à cette heure, il ne s'agit visiblement pas du président des Républicains, Laurent Wauquiez: "Il a dit qu’il se situait sur la rive des mondialistes. Ce n’est pas très étonnant car il a été ministre notamment ministre de l’Europe, il était un européiste convaincu." 

"Droite et gauche, ça ne m'intéresse plus"

Marine Le Pen a indiqué que sa formation pourrait parler avec tout le monde: "Droite et gauche, ça ne m’intéresse plus. Ce n’est plus le clivage qui traverse la France ni l’Europe. Regardez l’Italie. Le clivage, c’est entre ceux qui pensent que la nation est un obstacle à la loi du marché et ceux qui pensent que la nation est un cadeau."

Evoquant un autre sujet, Marine Le Pen a confirmé qu'elle pourrait s'effacer dans l'optique de la prochaine course à la présidentielle: "La personne qui porte les idées a beaucoup moins d’importance que le fait de porter ses idées au pouvoir", a-t-elle dit. 

Elle a également détaillé les raisons pour lesquelles elle souhaitait que le Front national cesse de s'appeler ainsi: "Le Front national est devenu adulte. Il a changé de nature. Il est passé d’un parti de protestation dans sa jeunesse à un parti d’opposition, puis à un parti de gouvernement. Il faut le faire savoir", a-t-elle assuré. 

Robin Verner