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Pour Manuel Valls, "c'est une faute" d'avoir nommé Yassine Bellatar conseiller présidentiel

Manuel Valls le 3 octobre 2017 à l'Assemblée nationale.

Manuel Valls le 3 octobre 2017 à l'Assemblée nationale. - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Le ton monte entre Manuel Valls et Yassine Belattar. L'ancien Premier ministre n'épargne pas au passage Emmanuel Macron, qui a fait de l'humoriste un membre du conseil des villes.

Cela fait plusieurs semaines que Manuel Valls et Yassine Belattar s'affrontent par médias et réseaux sociaux interposés. Et aucun des deux ne semble prêt à se déclarer vaincu. Ce mercredi matin, Manuel Valls a encore tiré à boulets rouges sur l'humoriste, devenu conseiller d'Emmanuel Macron. Un humoriste "controversé", selon l'ex-Premier ministre invité de France inter, qui rappelle que "c'est le même terme qu'on appliquait à Dieudonné".

Pour Manuel Valls, "le problème n'est pas qu'il ait des propos scandaleux ou qu'il insulte la terre entière. C'est qu'il soit passé d'animateur du CCIF (Conseil contre l'islamophobie en France) après Charlie avec les frères musulmans et Tariq Ramadan à animateur d'une réunion à l'Elysée et membre d'un conseil présidentiel [le Conseil des Villes, ndlr]". Le député de l'Essonne n'est pas dans l'économie pour décrire la situation telle que l'a voulue Emmanuel Macron: "c'est une faute de l'avoir nommé à ce conseil présidentiel".

Guerre à distance

Ce n'est pas la première fois que Manuel Valls accuse le chef de l'Etat d'avoir fauté. En décembre dernier, lorsque l'Elysée avait rendu publique la nomination de Yassine Belattar, il avait qualifié cette décision de "faute" et de "signe de faiblesse" de la part d'Emmanuel Macron. Manuel Valls accuse notamment l'humoriste de défendre des positions communautaristes. Les deux hommes se sont invectivés à plusieurs reprises depuis. 

Dimanche encore sur BFMTV, Yassine Belattar accusait Manuel Valls d'avoir "le plus brisé le vivre-ensemble ces dernières années". C'est lui qui a décidé de distribuer les bons et les mauvais points de la francité depuis quelques années. [...] Il a fait de moi un opposant à la République. Sur quelle base?", a-t-il ajouté. La guerre à distance n'est pas terminée.

A. K.