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Pompili: Duflot a "fait exploser le fragile équilibre" du groupe écologiste, sans "pression" de l’Elysée

Barbara Pompili est désolée de la fin du groupe écologiste à l'Assemblée nationale.

Barbara Pompili est désolée de la fin du groupe écologiste à l'Assemblée nationale. - PATRICK KOVARIK - AFP

La secrétaire d'Etat à la Biodiversité, l'écologiste Barbara Pompili, a trouvé, sur Radio Classique ce vendredi, "désolant" la fin du groupe écologiste de l'Assemblée, accusant Cécile Duflot d'avoir "fait exploser le fragile équilibre" entre pro et anti-gouvernement et assurant qu'il n'y a "pas eu de pression de l'Elysée".

Interrogée sur la fin du groupe écologiste, créé en 2012, à la suite du départ jeudi de six députés écologistes "réformistes" pour un groupe socialiste recomposé, Barbara Pompili a répondu sur Radio Classique. "Bien sûr que c'est désolant, parce que nous avions enfin réussi à avoir un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale, ce qui était une première de toute l'histoire de l'écologie". Au-delà de cette déception, la secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité précise que L’Elysée n’a mis aucune "pression".

Une écologie où "nous ne nous reconnaissons plus"

L'ex-coprésidente du groupe écologiste a estimé que "nous avions prouvé qu'il était possible, même dans des temps de divisions - et, ne nous leurrons pas, la division chez les écologistes, depuis la sortie du gouvernement, est quelque chose de très fort - de créer un équilibre, avec deux sensibilités qui pouvaient s'exprimer au sein du groupe par le biais d'un accord", et de "déposer des propositions de loi, des amendements, on était audibles". Pour l’ancienne députée de la Somme, "Cécile Duflot (...) a voulu prendre le pouvoir au sein du groupe", en indiquant "publiquement, notamment sur les réseaux sociaux, qu'elle devenait la seule présidente", cela "a fait exploser ce fragile équilibre".

"On ne pouvait plus, les écologistes réformistes ne pouvaient plus rester dans un groupe qui n'avait plus deux têtes, mais une, la tête qui représentait une écologie dans laquelle nous ne nous reconnaissons plus", a ajouté Barbara Pompili.

A.M avec AFP