Plan canicule : « Il ne s’agit pas d’alarmer, il s’agit de prévenir », dit la ministre de la Santé

Ce week-end risque d’être le plus chaud de la saison, avec des températures jusqu’à 40°. Sur RMC, Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a expliqué le niveau 2 du plan canicule, mis en place dans 6 départements ce vendredi.

Canicule : niveau 2. Le plan a été activé dans les 6 départements du sud-ouest de la France placés sous vigilance orange par Météo France. Cette fin de semaine sera en fait le premier gros week-end de canicule de la saison, un épisode de très fortes chaleurs qui « sera à son paroxysme entre samedi et dimanche », selon Météo France. Pour le moment, seuls six départements du Midi Toulousain sont concernés (Gers, Haute-Garonne, Lot, Lot-et-Garonne, Tarn et Tarn-et-Garonne), mais d’autres pourraient s’ajouter dans les prochaines heures puisque 10 départements sont sous surveillance. Les températures grimperont jusqu’à 40° par endroits, et Paris connaîtra son pic de chaleur samedi avec plus de 35° au compteur.

« Nous suivons les admissions dans les hôpitaux »

Le niveau 2 du plan canicule n’est pas encore un niveau d’alerte, il est surtout un outil de prévention, comme l’explique Marisol Touraine, la ministre de la Santé qui a répondu à RMC. « Il s’agit de diffuser les informations sur les comportements à avoir », comme boire régulièrement sans attendre d’avoir soif ou éviter de sortir aux heures les plus chaudes. Dans certains établissements spécialisés, des mesures spécifiques seront aussi imposées. « Nous mettons en place dans les maisons de retraites ou les établissements pour personnes handicapées des mesures qui, par exemple, consistent à ce que les résidents soient placés dans des salles rafraîchies plusieurs heures par jour. Et puis, nous suivons aussi les admissions dans les hôpitaux pour savoir si la canicule a un impact en matière de santé et s’il y a des mesures supplémentaires à prendre dans ce cas-là », explique la ministre.

« Prendre des précautions : boire beaucoup, se protéger »

Certaines populations doivent être plus surveillées que d’autres. « Evidemment les enfants, les bébés, à qui il faut donner à boire, ou encore les personnes âgées, résume la ministre. Les personnes malades sont aussi concernées, ainsi que des personnes qui peuvent être amenées à travailler à l’extérieur aux heures chaudes. Elles doivent prendre, elles aussi, des précautions : boire beaucoup, se protéger ».
A l’approche du week-end le plus chaud de l’été, Marisol Touraine ne veut pas faire dans l’alarmisme pour autant : « Il ne s’agit pas d’alarmer, il s’agit des prévenir, de faire en sorte que les personnes les plus fragiles soient bien accompagnées et bien informées ».

La rédaction, avec Alexandre Mognol