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Petroplus : le candidat égyptien maintiendra son offre, même sans l'Etat

l'usine Petroplus

l'usine Petroplus - -

L'énergéticien égyptien maintiendra son offre de reprise de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne menacée de fermeture même dans le cas où l'Etat français n'accèderait pas à sa demande de prise de participation.

Avec ou sans l’Etat français, le candidat égyptien à la reprise du site Petroplus de Petit-Couronne a annoncé qu’il maintiendrait son offre. Le groupe « a souhaité que l'Etat participe à concurrence de 20 ou 25% maximum au capital social mais il s'agit d'un souhait, il ne s'agit pas d'une demande nécessaire à l'investissement », a déclaré Michel Billard de la Motte, assurant que « l'offre sera maintenue si l'Etat refuse ».
Cinq candidats se sont manifestés lundi soir pour reprendre la raffinerie en difficultés. Le ministère du Redressement productif a estimé que deux d'entre elles « paraissent sérieuses et financées », citant l'investisseur suisse Terrae et le groupe égyptien, candidat surprise.

Des dizaines de millions d'euros d'investissements

M. Billard de la Motte a précisé qu'Arabiyya Lel Istithmaraat avait proposé d'investir un « montant important qui se situe en plusieurs dizaines de millions d'euros », précisant que le montant définitif ne sera déterminé qu'à l'issue « des études (qui) sont toujours en cours ». « C'est certainement au-delà de 100 millions d'euros », a-t-il indiqué, avant d'ajouter que le montant final pourrait être « beaucoup plus » important que 100 millions « car une raffinerie exige des moyens importants ». Il a confirmé que la proposition égyptienne prévoyait une « reprise totale du personnel, sauf (du) personnel qui a l'intention déjà de partir en retraite dans les mois prochains », à savoir « environ 60 personnes d'après la direction générale de l'entreprise ». « Nous avons le sentiment du plein soutien des pouvoirs publics sur la proposition qui a été déposée hier », a-t-il estimé. « Des réunions auront lieu dans les jours prochains pour compléter ce sentiment ».

Tugdual de Dieuleveult avec AFP