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Peillon sur RMC : «Le déclin scolaire français est réel»

Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale.

Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale. - -

Ce jeudi sur RMC et BFMTV, Vincent Peillon, ministre de l'Education, est revenu sur l'affaire Leonarda et s'est montré ferme sur la réforme des rythmes scolaires.

Ce jeudi de 8h35 à 9h, Vincent Peillon était l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV. Le ministre de l’Education s'est exprimé sur le cap gouvernemental et sur les insultes racistes dont Christiane Taubira a été victime.
Le ministre de l'Education a indiqué que l'émotion de la France devant l'expulsion de Leonarda était « légitime » et qu'une nouvelle circulaire avait été mise en place pour éviter à une telle situation de se reproduire. Il a aussi insisté sur l'urgence de la réforme des rythmes scolaires alors qu’une commune de la Somme a décidé cette semaine de revenir à la semaine de quatre jours après avoir testé sans succès celle de quatre jours et demi.

Sur la réforme des rythmes scolaires

Le Premier ministre va-t-il donner plus de temps aux maires pour mettre en oeuvre cette réforme ? Ou toutes les écoles à la rentrée 2014 seront sur la semaine de 4 jours et demi ?
8h54 - Vincent Peillon : « Le temps a déjà été donné. C'est du temps perdu pour les enfants. Pour un enfant de CP, c'est plus efficace d'apprendre à lire le matin qu'à 16h. »

Ayrault va-t-il évoquer la réforme au Congrès des maires de France ?
8h54 - Vincent Peillon : « La France est le seul pays qui ne donne que 144 jours de classe aux élèves, et les journées les plus chargées. Il faut revaloriser le métier de professeur. Nous revoyons les cycles, les formations, et nous allons ouvrir un site permettant de suivre la progression de son enfant en cours préparatoire. Nous faisons du tutorat en ZEP. »

Sur l'étude Pisa

Cette étude Pisa sur les résultats des élèves, menée sur 65 pays de l'OCDE nous plaçait 22e en 2009, on aura les prochains résultats début décembre. On devrait encore perdre 3 ou 4 places ?
8h52 - Vincent Peillon : « Il y a un réel déclin scolaire français, et il continue. Il faut refonder l'école française. Quand vous supprimez 80 000 postes en cinq ans et la formation des enseignants...il faut mettre de la recherche, former les enseignants. Nous créons un campus d'excellence sur l'aéronautique, mettant ensemble des élèves avant et après le bac, montrer qu'on peut commencer par un CAP et finir ingénieur.  »

Sur l'affaire Leonarda

Un enfant scolarisé avec des parents en situation irrégulière pourra rester ?

8h49 - Vincent Peillon : « Non. Je comprends que les lycéens le demandent et on ne veut pas que les familles soient séparées, ni que cela se passe dans le cadre scolaire. Mais ça concerne très peu de gens. »

Est-il vrai qu'un professeur lui serait proposé, comme le dit Le Point ?

8h48 - Vincent Peillon : « Le président a proposé de l'accueillir, elle n'a pas souhaité venir, la proposition tient toujours. C'était une sortie périscolaire. La France s'est légitimement émue, nous avons refait une circulaire pour ne pas que ça se reproduise.»

Sur le racisme

A l'Assemblée nationale, Christiane Taubira a été applaudie, l'UMP n'a pas bougé, Delphine Batho non plus.
8h46- Vincent Peillon : « L'UMP est perdue, elle n'a pas voté sur la fraude fiscale, elle doit reprendre ses esprits. »
Où était la classe politique quand Christiane Taubira a été insultée?
8h45- Vincent Peillon : «Aujourd'hui, l'indignation s'exprime. Je donne raison à Christiane Taubira. Il y a une banalisation considérable du racisme. Il y a une libération inacceptable de la parole raciste. Mais sans doute nous n'avons pas été assez fermes.  »

Sur le cap gouvernemental

Est-ce une garantie de progrès quand une entreprise ouvre une filiale ailleurs en Europe pour payer moins de charges ?

8h43 - Vincent Peillon : « Plus jeune, vous aviez Franco, le mur de Berlin, aujourd'hui, nous sommes dans un espace de démocratie. L'Europe, il faut la corriger, mais c'est aussi une Europe de droite, il faut mener un combat politique. Mais sur l'espace européen, que serions-nous sans l'euro ? »

Vous croyez à la jeunesse, mais pourquoi vous préparez-vous à être député européen et à abandonner votre ministère ?
8h41 - Vincent Peillon : « J'ai un mandat européen, je vais simplement aller mener le combat politique et je vais rester à l'Education nationale. L'Europe est une garantie de prospérité et de progrès social. »
La dette n'a pas diminué.
8h38 - Vincent Peillon : « Les déficits sont passés de plus de 5 points à 4,8. La dette est une créance sur l'avenir. Le pessimisme français est terrible. L'élection du président a été faite sur la priorité à la jeunesse, l'avenir du pays. La France doit renouer avec l'idée d'un avenir meilleur. On doit être capable d'inverser une tendance au déclin. Depuis cinq mois, le chômage des jeunes baisse, il faut relayer cette information, dans le fond, on s'en moque, on veut continuer à tenir des propos racistes. »
On ne distingue pas de projet. Est-ce une grande faute partagée?
8h36 - Vincent Peillon : « Il faut plus de clarté, notre aspiration majeure est la préparation de l'avenir. La faute est la privation d'avenir pour la jeunesse, un modèle français qui n'a pas évolué comme on le souhaitait, ce qu'on voit en Bretagne. Mais la dette diminue, les investissements dans l'éducation progressent, c'est l'avenir. »

C. Béziau et avec Jean-Jacques Bourdin